«Libérée ! Délivrée !» : Heu…
Bon ! Je ne vais pas faire la fine bouche ! ça fait quand même du bien de voir se desserrer un peu l’étau. Et je goûte, comme beaucoup, les plaisirs du déconfinement. Non pas que cela change beaucoup ma manière de vivre dans mon coin de campagne, mais la pression tracassière des règlements m’était devenue insupportable.
En particulier les obligations de toujours avoir sur soi justificatifs et attestations prouvant que je ne cherchais pas à biaiser. Bref, j’ai moins l’impression d’être prise pour une irresponsable.
Mais à part ça, rien ne change vraiment pour moi. Je continue à télétravailler à la maison (en tout cas les trois-quarts du temps) et ça, c’est un «plus».
Je continue à rester le plus possible chez moi : ça tombe bien, j’ai un côté très casanier. Par contre, il était temps que mon mari reparte au boulot… pour la santé de notre couple ! Pour les enfants, on verra à la reprise du collège.
Je sais que ce n’est pas le cas pour tout le monde et que vous avez sans doute dû repartir au travail avec une petite angoisse. Ou une grande angoisse !
Et c’est vrai que, côté trouille, on n’a pas changé. Même si les nouvelles sont plutôt optimistes, on ne sait pas encore ce qu’il faut penser. D’autant que, volontairement ou pas (je ne crois pas aux complots gouvernementaux !) on nous inonde d’annonces contradictoires qui nous «plombent» l’esprit au point de ne plus savoir où on en est.
Je cherche chaque jour dans les quotidiens le rapport entre les chiffres statistiques et les commentaires…
Petit à petit, on va peut-être voir vraiment le changement du déconfinement. Mais pour le moment… Ce début de semaine, je suis passée, comme souvent, devant le rond-point qui mène au plan d’eau de Rumilly. «Accès interdit». J’ai un peu de mal à comprendre en quoi le fait de se promener autour de ce petit lac, voire de se prélasser en regardant sauter les carpes, peut constituer une menace pour la santé publique.
Evidemment, sans se bousculer, mais en général, on ne se bouscule jamais à cet endroit, même au plus fort de l’été. Par contre, le supermarché a allégé les contraintes imposées aux clients : plus de monde, pas d’obligation de porter le masque, etc. Cherchez l’erreur !
Et les entreprises ont redémarré, avec précautions certes. A croire que notre bien-être, nos loisirs sont des notions qu’il nous faut oublier…
Rien ne change ? Si, en fait ! Mais c’est sans doute dans nos têtes. Et peut-être que nous allons évoluer. On a déjà compris – enfin, je crois ! – que les «petits métiers» que sont les éboueurs et autres caissières, les infirmières et les policiers, sont plus utiles à la société que la plupart des « responsables » autoproclamés, même s’ils ont beaucoup moins bien payés. C’est déjà un bon point.
Par contre, question consommation, si j’en juge par les files d’attente devant les magasins de vêtements fabriqués à bas coût à l’autre bout du monde et vendus très chers en France, on est encore bien loin de la révolution…
«Libérée ! Délivrée !» ? Pas encore !
Lady Marianne
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