L’incompréhension d’un secteur
Fermées depuis le 13 mars dernier, les boites de nuits d’Aix-les-Bains ne comprennent pas pourquoi on les laisse dans cette situation sans leur en dire plus. En effet, là où les bars - et même les clubs échangistes - ont pu rouvrir, il semble qu’il soit hors de question que ce soit le cas pour les discothèques.
Au Palace, on ne comprend pas pourquoi, alors que des soirées privées sont organisées sans aucun encadrement et que certains établissements organisent déjà des soirées dansantes. Cela fait donc peur, dans le sens où les clients pourraient perdre l’habitude d’aller en boite de nuit et changer leurs modes de consommation.
C’est d’ailleurs pour ça que Valentin Faulisi espère pouvoir ouvrir dès le mois de juillet, mais dans une configuration de bar musical. Cela permettrait de faire revenir la clientèle mais aussi de tenir financièrement jusqu’à la vraie ouverture. D’ailleurs, il nous est précisé que les boites de nuits ont déjà des normes d’extraction d’air qui permettent un renouvellement du flux et donc d’éviter la circulation du virus.
Du côté du Owl, on pense au contraire qu’une ouverture en juillet avec des règles serait prématurée. Pour Thomas Finetti, l’un des associés, ça reviendrait à enlever l’âme de ce qui fait une boite de qui est la danse. Il a donc peur que cela nuise à l’ambiance. Il se dit donc plus favorable à une ouverture au mois de septembre, mais sans règle particulière.
À l’heure actuelle, et alors que les pertes se calculent en centaines de milliers d’euros, chacun se dit qu’il essaiera de tirer son épingle du jeu mais reste un peu dans le flou alors que rien n’est annoncé pour leur permettre de définir un cap.
Les deux gérants insistent toutefois sur leur incompréhension face à la situation. Selon eux, le monde de la nuit souffre d’une mauvaise image auprès des décideurs publics, donnant même l’impression qu’ils veulent le tuer. Pourtant, ils nous disent tous les deux que c’est par passion qu’ils font ce métier, aimant avant tôt faire danser les gens.