L’incompréhension d’un secteur
À la salle de Crossfit de Rumilly, une interrogation subsiste quant à la raison de la fermeture de la salle. En effet un protocole avait été mis en place dès que ça avait été demandé et la distanciation existe de base puisque chaque sportif est cantonné à un endroit précis de la salle pour faire ses exercices.
Matthieu Delachaume, le gérant de la salle, ajoute qu’il y a en plus un système de traçabilité précis permettant de savoir qui est présent et à quel moment grâce à un système de réservation et une liste établie à l’arrivée des personnes.
Les 600m² de la salle permettraient d’accueillir 40 personnes mais c’était au maximum 30 qui étaient présentes à la fois ces dernières semaines : 24 divisées dans deux cours et 6 en accès libre. Ces grandes zones individuelles permettent donc à chacun d’avoir l’espace nécessaire. Bien entendu, il est demandé à chacun de nettoyer et désinfecter son matériel à la fin de la séance.
Le gérant explique qu’une fois le protocole mis en place, personne n’est jamais venu vérifier s’il était correct ou pas et a donc l’impression que la fermeture a été décidée de manière un peu arbitraire. Il comprend que la décision puisse s’appliquer aux plus grandes salles avec accès libre sur de grandes amplitudes horaires mais aurait aimé que pour des salles comme la sienne, une exception soit faite compte-tenu des difficultés qu’une fermeture peut engendrer, au même titre que pour les petits commerces.
De plus, une petite structure comme la sienne permet une connaissance parfaite de chacun des adhérents, et ainsi savoir qui présente le plus de risques. Des chiffres concernant les contaminations dans les salles de sport ont été présentés mais Matthieu Delachaume se montre assez dubitatif, n’ayant eu qu’un seul cas contact depuis qu’il a pu rouvrir. Il ajoute d’ailleurs avoir envoyé la liste des personnes présentes en même temps dans la salle que le cas dès le lundi mais que celles-ci n’ont été contactées qu’à partir du vendredi.
Un autre problème est le flou total quant à la suite des opérations de la part des autorités. En effet, personne ne sait encore dire la manière dont ces salles vont être indemnisées ni même quand elles vont pouvoir rouvrir (il avait fallu attendre deux semaines après le premier confinement). M. Delachaume s’estime chanceux de pouvoir conserver une partie de ses revenus via le soutien de ses adhérents qui n’annulent pas tous leurs abonnements mais ils ne lui permettent que de payer ses charges et sont tout de même trop élevés pour bénéficier des aides automatiques. Il demande donc une solution pour être en mesure des payer lesdites charges, ajoutant «on est obligés de vivre avec, mettons en place ce qu’il faut pour vivre avec».
Un suivi continu des sportifs pendant le confinement
Mettant en avant que le sport est bénéfique pour la santé (ce qui entraine au passage une autre interrogation quant à la limitation des pratiques sportives pendant le confinement), le gérant tient à assurer un suivi pendant la fermeture.
Comme il l’a déjà fait lors du premier, il recommencera à envoyer des exercices à ses adhérents afin qu’ils puissent se maintenir en forme. Cette fois, il a aussi prévu de prêter du matériel à ceux qui le voudraient, n’en ayant de toute manière pas l’utilité au cours de semaines à venir.