Lise Bara : championne multi-sports
À 16 ans, Lise Bara en est déjà a sa deuxième carrière sportive à haut niveau. Depuis toute petite, elle était inscrite au club d’athlétisme où elle a connu une carrière fructueuse.
Spécialiste du saut en hauteur, elle participait régulièrement aux championnats de France avec un record à 1m73.
Mais tout a basculé quand elle a été admise au programme grande école de l’école de management de Grenoble, grâce à son statut de sportive de haut niveau. Effectuant le cursus en quatre ans au lieu de deux, et à distance, elle avait alors tout le loisir de s’entraîner autant qu’elle le souhaitait.
Un palmarès impressionnant
Elle est alors passée aux épreuves combinées, où les efforts ont commencé à payer et les médailles à tomber. En 2017, elle devient vice-championne de France Élite et championne de France National l’heptathlon, ainsi que championne de France national au saut en hauteur.
Sauf qu’en 2018 une première blessures assez grave interrompt sa progression, l’empêchant de s’entraîner pendant plus de six mois.
Retour en 2019, avec une troisième place aux championnats de France en heptathlon, accompagnée de médailles à la coupe de France des spécialités avec son club.
2020 commence bien aussi avec une deuxième place aux championnats de France d’épreuves combinées en salle.
Mais vient le confinement, où elle est forcée de s’entraîner pendant deux mois et demi toute seule. Suivent les premières annulations de compétitions du printemps, avec seulement l’été pour briller.
L’athlète ne manque alors pas l’occasion, faisant une belle entrée en matière dès le mois de juillet. Toutefois, les blessures sont revenues frapper à la porte, avec, de nouveau, des douleurs au pied, provoquant la fin prématurée de sa saison estivale.
La découverte de l’aviron
Alors qu’elle fréquentait déjà le club d’aviron d’Aix-les-Bains depuis deux ans, elle a alors décidé de faire de l’ergomètre (plus communément appelé «rameur») pour pouvoir continuer à s’entrainer en limitant les impacts. En effet, elle pouvait travailler son cardio, ce qui pouvait l’aider à progresser sur les épreuves de cours à pieds.
À l’ENA (Entente Nautique d’Aix-les-Bains), on a alors pu constater que Lise avait quelques dispositions qui lui permettaient de faire des temps convenables. Il lui a alors été proposé de faire des essais sur l’eau, qu’elle a appréciés.
Mais la sociétaire de l’ASA n’oubliait pas ses racines et voulait revenir sur la piste pour briller sous les couleurs de son club de toujours. Toutefois, quand le deuxième confinement est arrivé, la fédération ne l’a pas inscrite sur la liste des athlètes de haut niveau, l’empêchant de fait de s’entraîner sur un stade.
La néo-rameuse n’avait alors pas vraiment envie de recommencer l’entraînement comme au printemps, seule et sur route. Or, pendant ces deux mois, elle a eu la possibilité de continuer de ramer régulièrement, pouvant ainsi continuer à progresser.
L’heure du choix
Au mois de décembre dernier, un choix a dû être fait. Comme la saison hivernale d’athlétisme était tout bonnement annulée pour elle, Lise a choisi de se concentrer sur l’aviron. Bien lui en a pris, puisqu’en janvier elle s’est emparée de la sixième place aux championnats de France d’ergomètre.
Ce classement lui a valu une convocation à un stage avec l’équipe de France moins de 23 ans. Elle considère que c’est une sorte de porte qu’on lui a ouverte, lui permettant de découvrir cette équipe alors qu’elle n’a pas encore le niveau pour aller avec les A.
Ce qui lui plait d’ailleurs le plus à l’heure actuelle, c’est la sensation de progression. Après deux décennies à l’athlétisme, sa courbe de progression commençait à stagner, alors qu’à l’aviron, elle est encore fulgurante.
Avec neuf séances par semaine, elle a maintenant pour objectif de se faire remarquer aux tests nationaux du 12 mars prochain et finalement décrocher sa place pour les championnats du monde. Elle pourrait alors de nouveau vêtir le couleurs tricolores, ayant déjà participé aux championnats du monde cadets en athlétisme.
M. H-B