Liste d’opposition : «Nous allons défendre nos idées et veiller aux intérêts de notre ville»
Parmi les 33 sièges du nouveau conseil municipal, quatre ont été attribués à l’opposition. Miguel Monteiro-Braz, Eddie Turk-Savigny, Monique Bonansea et Ingrid Chal font désormais équipe dans le groupe minoritaire. Ces quatre représentants de l’opposition, qui un mois auparavant faisaient encore partie de la majorité, ont choisi de ne pas baisser les bras «pour défendre nos idées et veiller aux intérêts de notre ville. Nous serons, comme depuis le début de ce mandat, présents, proches et à l’écoute des Rumilliennes et des Rumilliens».
Le chef de file de la liste «Rumilly, un Avenir en Commun», Miguel Monteiro-Braz, ancien adjoint aux Sports, à la Vie associative et à la Jeunesse, prend la parole, une semaine après la défaite de Christian Heison et de ses 32 colistiers.
Comment vit-on le fait de passer en peu de temps de la majorité à la minorité ?
«C’est une défaite rude, mais il est de notre devoir de représenter dans cette assemblée les citoyens qui nous ont fait confiance. En tant que sportif, je n’aime pas perdre, mais pour être honnête, je ne le vis pas comme une défaite personnelle : j’ai fait mon job pendant trois ans, j’étais présent et je considère avoir fait de belles choses pour le sport, la vie associative et la jeunesse. C’est une défaite de l’équipe et de la gestion de l’équipe».
Dans quel état d’esprit aujourd’hui ?
«Je suis prêt à découvrir une autre facette du rôle de l’élu, car l’opposition, il en faut. Et puis, même si j’ai hésité, avec de nombreuses interrogations, je ne voulais pas partir pour ne pas leur laisser entièrement la main. Je veux continuer à défendre certains projets. C’est pour cela que je me suis dit «il faut retrousser les manches et y aller». Dès le lendemain des élections, j’étais dehors. Je ne changerai pas mes habitudes, je continuerai dans une position différente, même si c’est frustrant de ne plus avoir ce rôle d’adjoint. Certaines idées vont peut-être changer, à savoir des projets que nous avions lancés dont ils ne veulent plus. Mais pour l’instant, je ne sais, il n’y a pas de programme. Nous ne sommes certes que quatre mais nous sommes quatre motivés et nous ne faillirons pas à la tâche qui nous est confiée».
Que souhaitez-vous apporter en tant qu’opposition ?
«Déjà mon expérience, car dans ce conseil municipal, hormis quelques personnes, il n’y a pas beaucoup d’expérience dans les équipes. C’est mon 3e mandat, et je suis passé par un peu toutes les cases. Je vais défendre les projets initiés, en espérant qu’ils aillent au bout, non pas pour moi, ni pour me glorifier mais pour les Rumilliens. J’ai été conseiller municipal de 2008 à 2014, conseiller municipal délégué à la jeunesse de 2014 à 2020 et adjoint au sport de 2020 à 2023. Je n’ai jamais été dans l’opposition, donc je pourrai vraiment voir ce que c’est et vérifier quel rôle on nous donne. Nous ne serons pas immobiles, et ils n’auront pas réponse à tout».
Etre dans l’opposition, est-ce forcément être dans la confrontation ?
«Non, pas pour moi. Je ne suis pas de nature à être dans la confrontation, mais il ne faudra pas venir nous chercher. La balle est dans leur camp. Nous avancerons des arguments, des fois nous serons d’accord, des fois nous ne serons pas d’accord. Quand on est dans l’opposition, on est un peu amené à critiquer ce qui se fait car on n’a pas le même programme que les autres. Le but n’étant pas de bloquer les choses ni de mettre des bâtons dans les roues, mais oui nous serons dans l’opposition.
Nous avons hâte de découvrir leur programme et leur méthode de travail, de voir s’ils nous feront participer ou pas».
2026 n’est plus très loin. Comment vous projetez-vous pour ces Municipales ?
«J’ai 57 ans, je serai à la retraite en janvier 2025, j’ai encore le temps de faire quelque chose derrière. Il me reste de belles perspectives. Si je compte sur les doigts de ma main, j’en suis à la quatrième expérience, il m’en manque une cinquième. C’est une sacrée réflexion et une sacrée charge, la gestion d’une collectivité est hyper complexe mais j’ai la chance de baigner dedans depuis 3 ans, et dès demain, je vais me former pour être maire».
Un dernier mot ?
«Beaucoup de projets ont été initiés et réalisés depuis le début de ce mandat et nous comptons sur cette assemblée pour poursuivre la construction du Rumilly de demain. Nous mettrons tout notre coeur et notre énergie au service de notre ville et de ces citoyens. Nous serons fideles à nos idées, pour Rumilly que nous aimons tant et pour un avenir en commun».
Propos recueillis par Claire Castelar