L’opposition entre en scène
Lors du conseil municipal de lundi soir, l’opposition s’est faite entendre sur nombre de sujets. Une première indication de la manière dont se tiendront les débats pendants le mandat a ainsi pu être perceptible.
Les thermes au cœur du débat
Bien entendu, le sujet des Anciens Thermes Nationaux, déjà au cœur de la campagne, a été l’objet de vifs débats. Dès le rapport sur les décisions prises par le maire, habituellement une formalité, Marilia Maria a fait part de ses interrogations sur un permis de démolir dans le bâtiment et sur la procédure d’expulsion de l’école Peyrefitte. Renaud Beretti répondra à la première qu’il s’agit d’élément contemporains sans intérêt patrimonial et, concernant la procédure, que la ville est appelée à citer devant le tribunal mais ne veut pas être partie prenante dans la procédure.
Toujours concernant les thermes, la septième délibération du jour concernait la désaffectation de locaux dans le bâtiment. En effet, la crise sanitaire a fait que le déménagement n’a pu être complété à temps et un délai de neuf mois supplémentaires à été demandé. Un avenant à donc été signé avec Bouygues-SAS (en charge des travaux) afin d’éviter de payer les 3M€ de pénalité prévus dans le contrat en cas de retard. Thibaut Guigue a tenu à préciser que sans la crise, les équipes auraient été prêtes à déménager en temps et en heure. Cependant, avec l’été, et donc la saison touristique qui arrive, il ne commencera finalement qu’à l’automne.
Dominique Fié s’est emparé du sujet pour affirmer qu’il n’était pas surpris par cette délibération mais a rappelé qu’il fait partie des opposants au projet et souhaite en conséquence l’annulation de la vente, non son retardement. De son côté, André Gimenez a trouvé paradoxal de laisser un délai au public alors que l’école Peyrefitte, privée, se retrouve devant les tribunaux et n’est pas encore sûre de l’endroit où elle pourra effectuer sa rentrée. Il aurait ainsi préféré que lui soit laissée la possibilité de faire sa rentrée dans ses locaux actuels et déménager plus tard dans l’année, voire à la fin de l’année scolaire.
Fallait-il subventionner Musilac ?
L’abattement de la taxe sur les panneaux publicitaires a fait l’objet d’un autre débat, sur Musilac. Si les minorités ne se sont pas opposées au principe, elles ont interrogé le fait d’avoir versé 200 000€ de subventions à la société en charge de Musilac alors qu’aucune retombée économique n’est à prévoir suite à l’annulation du festival.
Si Renaud Beretti s’est interrogé quant à ce qu’il considère comme la volonté de certains de voir le festival disparaitre, Michel Frugier a rappelé que ça a déjà failli être le cas trois fois en 20 ans. L’adjoint au tourisme a ajouté que si c’est une société privée, elle a été créée uniquement pour Musilac et qu’elle a des frais fixes qui ne peuvent être engagés que grâce aux subventions.
Marina Ferrari, ancienne première adjointe désormais dans la minorité, a quant à elle expliqué que chacun se rendra compte des retombées économiques qu’a le festival chaque année alors qu’elles vont manquer. Elle a ainsi affirmé sa volonté de sauver le festival autant que possible pour le faire revenir les prochaines années.
Tension sur les frais de communication
Alors qu’elle avait déjà ouvert le débat lors de son intervention du 17 décembre dernier, Marina Ferrari a remis en cause les dépenses de communication qui étaient de 1,2M€ en 2019, contre 680 000 en 2018.
La majorité s’est donc évertuée à défendre son bilan, Marie-Pierre Montoro-Sadoux expliquant que la communication englobe plusieurs choses, comme les animations ou les découvertes des sports. Elle a ajouté que le budget avait passé l’examen de la préfecture, celui-ci veillant à son équilibre. Thibaut Guigue a lui rappelé que Mme Ferrari avait voté le budget primitif alors qu’elle était encore première adjointe et que ce budget est celui de toute l’ancienne majorité, incluant une notion de trahison à laquelle il sera répondu sèchement : «en termes de trahison, vous n’avez rien à m’apprendre».
Un espace sans tabac au bord du lac
Dernière délibération du jour, le maire a été autorisé à signer une convention avec le Comité de Savoie de la Ligue Contre le Cancer. Engagée dans la lutte contre les méfaits du tabac, la ville va mener un partenariat avec la Ligue pour interdire la consommation de tabac dans les espaces extérieurs. Dans un premier temps, les périmètres concernés seront les plages du Rowing et de Mémard ainsi que la zone dite «bande de rive». Cette convention vise a lutter contre le tabagisme passif et à préserver la santé publique.