L’Orange Bleue est-elle ouverte ?

En passant devant la salle de l’Orange Bleue à Rumilly, on voit parfois des gens qui y font du sport. On pourrait alors se demander si les salles de sport ont enfin eu l’autorisation d’ouvrir leurs portes au public ou si le gérant de la salle est un contrevenant.

La réponse est toutefois négative aux deux questions. La salle est toujours fermée, et n’est pas non plus hors la loi. Alors pourquoi y a-t-il des personnes dedans ?

Il se trouve que certaines personnes sont considérées comme public prioritaire et ont le droit d’accéder aux salles de sport. Parmi ces personnes, on trouve les sportifs professionnels, les professionnels du sports (entraineurs par exemple), sportifs de haut-niveau, etc. Mais on trouve aussi dans cette catégorie le public nécessitant une APA, c’est-à-dire une activité physique adaptée. Attention, la dérogation qui y est liée ne s’obtient que sur ordonnance du médecin.

Le cas de l’Orange Bleue

Nous avons donc pris contact avec le gérant de la salle rumillienne, Théo Debove, pour en savoir plus sur cette ouverture qui n’en est pas une.

Il nous a donc expliqué que seule une dizaine de personnes sont concernées par cette APA, et que chacune d’entre elle était déjà cliente de la salle avant la fermeture. Parce qu’il insiste bien sur le fait que la salle est toujours fermée, et que seul les publics prioritaires peuvent y accéder. Il n’y a d’ailleurs jamais eu plus de 4 personnes à la fois dans la salle, alors que les jauges pré-fermeture en autoriseraient 160. Les distances de sécurité sont donc bien respectées, d’autant plus que le masque est obligatoire, même durant la séance.

Parmi les pathologies rencontrées, on trouve des personnes du bâtiment qui s’abiment le dos toute la journée et qui doivent donc le renforcer pour ne pas empirer la situation ou une personne âgée ayant subi une douzaine d’opérations, qui doit donc maintenir une activité physique pour que son corps puisse rester en état.

Les clients venant sur prescription médicale ont donc le droit à un coaching personnalisé, les coachs ne les laissant pas seuls. D’ailleurs, il faut réserver un créneau pour avoir le droit de venir, la salle n’est pas en libre accès. Le gérant ne veut pas non plus que sa salle devienne le centre d’accueil des publics prioritaires. Il n’accueille donc personne qui ne soit pas déjà client chez lui. Cela permettant au passage de balayer les critiques pouvant affirmer que c’est une manœuvre à but commercial.

M. H-B