Maïlys Gangloff prépare son entrée chez les pros

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À 22 ans, la boxeuse aixoise Maïlys Gangloff n'en a pas fini avec le noble art, elle qui avait raccroché les gants quelques temps et perdu le goût de son sport avant d'y revenir concrètement cette année pour repartir de plus belle sur le chemin de la victoire. La candidature de la protégée de Philippe Fontanel pour passer professionnelle début 2019 a été examinée et validée par la Fédération française de boxe au regard d'un palmarès conséquent durant ses années passées sur les rings dans la catégorie amateur. Aujourd'hui Maïlys Gangloff, affichant près de 60 combats à son actif, prend donc un nouveau départ et, plus motivée et sereine que jamais, compte bien gravir les échelons petit à petit sans se mettre une pression sur les épaules trop souvent éprouvante pour elle par le passé. Récit d'un entretien entre les quatre murs de la salle de France Boxe Aix, sa deuxième maison. 

Pouvez-vous tout d'abord nous rappeler votre palmarès à ce jour dans ses grandes lignes ?
Entre mes 14 et mes 18 ans, j'ai notamment été double championne de France en cadette (2011 et 2012) puis finaliste en junior (2013), vice-championne d'Europe en Hongrie (2012) et en Italie (2014), vice-championne de l'Union européenne et je suis montée sur la troisième marche du podium du championnat du monde en Bulgarie (2013). Mon plus beau souvenir reste ma seconde place au niveau européen en Italie, à Assise, car j'étais en finale face à une Italienne. En équipe nationale, nous ne sommes plus suivies pas nos entraîneurs de clubs mais Philippe Fontanel s'était déplacé cette fois-ci pour m'encourager. L'ambiance était très bonne et nous avons partagé ce bon moment ensemble. 

Après une période loin des rings, que faites-vous pour revenir à votre meilleur niveau ?
Cette immersion dans le haut niveau amateur était compliquée pour moi à gérer car j'étais jeune, sensible, et je n'ai pas eu le temps de grandir comme les filles de mon âge. La boxe étant de plus un sport où le poids a une grande importance, j'ai surtout mal vécu mon passage à l'INSEP où l'encadrement était très strict à ce niveau-là et où il était difficile de me faire entendre. Je me suis alors réfugiée dans des études d'architecture, domaine qui me plaisait également beaucoup, et j'ai pris le temps de faire les choses. Mais au final je n’ai rien trouvé de mieux que la boxe pour libérer tout ce que je garde en moi. J’apprécie la mentalité de ce sport et il est vrai que je profite des facilités que j’ai depuis le début dans la pratique de la boxe pour continuer à progresser. Je suis bien à France Boxe Aix, une «grande famille» où je ne me suis jamais sentie jugée. Auparavant je m’entraînais entre une et trois fois par semaine alors que maintenant je me rends à la salle quasi quotidiennement grâce aux horaires aménagés dont je bénéficie avec mon employeur, le magasin Décathlon de Grésy-sur-Aix. Après avoir retrouvé mes sensations, en ce moment c’est principalement le cardio qui est au programme. Grâce aux connaissances de Philippe, je boxe souvent avec des sparring-partner (partenaires d’entraînement en français) venant pour certains d’autres endroits comme Albertville ou la Suisse.

Quels objectifs accompagnent votre passage dans la catégorie professionnelle ?
Pour l’instant Philippe va surtout trouver des adversaires qui ont un peu le même parcours que moi puis si cela se passe bien, on compte monter en puissance et rencontrer des filles plus expérimentées. La particularité de la boxe professionnelle est qu’elle promet plus de spectacle. J’aurais des gants plus petits, des bandages différents et je prendrais part à davantage de rounds. J’espère que cela restera joli à voir pour les spectateurs. 
Comment définiriez-vous enfin votre sport pour les nouveaux pratiquants souhaitant s'y essayer ?
C’est compliqué car chaque personne a des goûts différents. Mais je dirais que la boxe fait du bien et permet d’extérioriser beaucoup de choses. Ça défoule !
 

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