Manifestation des parents d’élèves : environ 90 personnes mobilisées

Jeudi 19 mai, en amont de la commission «Transports» prévue à 18h, les représentants des associations de parents d’élèves du lycée de l’Albanais (APEIR), du collège du Clergeon et de l’Association des Délégués des Ecoles de Rumilly (ADER), accompagnés de parents et d’élèves scolarisés dans les différents établissements de la ville, se sont rassemblés devant la Communauté de Communes Rumilly Terre de Savoie, pour manifester leur mécontentement concernant la suppression de certains services de transport scolaire, pour les 17 communes du territoire. Ces suppressions leur avaient été annoncées via un courrier signé Roland Lombard, vice-président en charge des transports et des mobilités.

Suite à l’appel à manifester lancé par l’APEIR et le groupement de parents d’élèves du collège du Clergeon, environ 90 personnes se sont mobilisées en présence des forces de l’ordre. Parents et enfants ont profité de l’occasion pour hisser des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Des bus pour nos enfants», «Non à la suppression des transports !», «Dans un bus pas dans la rue» ou encore «Sans concertation pas de solution». Cette mobilisation était principalement liée à la suppression du service de ramassage quotidien de 15h45. Car concernant le bus de 13h20 le mercredi qui avait aussi fait débat ces dernières semaines, Roland Lombard avait informé les représentants de l’association des parents d’élèves, mardi 17 mai au soir, que la suppression des bus de 15h45 était bel et bien confirmée mais que des solutions seraient envisagées pour celui de 13h20 le mercredi : étant le dernier service de la journée, la collectivité a obligation de se soumettre à ses obligations règlementaires, à savoir assurer un aller et un retour quotidien pour chaque enfant bénéficiaire d’une carte de transport scolaire.

«Le service public, c’est aussi pour nos enfants»

Parmi les parents et les élèves interrogés durant cette mobilisation, tous ont fait part des mêmes inquiétudes, même incompréhensions et même colère :

«Si le bus de 15h45 est supprimé, nos enfants lycéens seront obligés d’attendre celui de 18h car le bus de 17h est réservé aux collégiens. Ce qui signifie que durant 2h, ils devront arpenter les rues ou attendre dehors. Cette décision n’est pas cohérente et nous n’avons même pas été consultés» explique un père originaire de Boussy.

«Ces bus sont pleins et on les supprime ? C’est le monde à l’envers» constatent amèrement plusieurs lycéens résidant à Thusy, Vallières-sur-Fier ou encore Crempigny-Bonneguête.

Concernant les collégiens, même s’ils pourront bénéficier du service de 17h, les établissements n’ayant pas la capacité de les accueillir en salles d’études, ils seront eux aussi contraints d’attendre à l’extérieur, livrés à eux-mêmes.

«Le matin, ce sont exactement les mêmes bus que le soir, pour autant  il n’y a pas un bus dédié aux collégiens et un bus dédié aux lycéens. Alors pourquoi le soir on devrait diviser ? C’est n’importe quoi, au bout d’un moment il faut faire preuve de bon sens»  s’indigne une lycéenne.

Certains parents ont également exprimé leur incompréhension sur le fait que selon eux, les Rumilliens semblent privilégiés en matière de services avec l’installation prochaine de la station J’yvélo et le service du J’ybus qui ne dessert pas l’ensemble des autres communes du territoire.

«C’est dommage qu’ils fassent des restrictions sur nos gosses. Le service public, c’est aussi pour nos enfants» confie une mère désespérée.

En sortie de commission, qui s’est déroulée en présence du transporteur, de certains chefs d’établissement et des représentants des parents d’élèves, la présidente de l’APEIR a confirmé la suppression du bus de 15h45, «avec d’éventuelles possibilités envisagées sur des bus commerciaux si les familles le souhaitent». Quant au service de 13h20 le mercredi, il sera effectivement maintenu selon des solutions qui se décideront dans les prochaines semaines. La possibilité de supprimer le 12h20 pour que tous les élèves rentrent chez eux avec le dernier service de 13h20 a été exclue par la collectivité : «trop d’élèves sont concernés et ce serait un tollé».

Claire Castelar