Michel Barnier : un retour sur ses terres scruté de près

Alors que la France est suspendue à l'annonce du futur gouvernement, Michel Barnier n'a rien lâché. Pas un nom n'aura fuité, malgré les tentatives appuyées de la presse nationale qui l'a suivi dans sa journée savoyarde.

Ce jeudi 12 septembre, tous les regards convergeaient vers la Savoie. Un aréopage de journalistes parisiens a débarqué en de multiples lieux, Le Bourget-du-Lac, Entrelacs, Aix-les-Bains et Annecy pour un double événement : la venue du Premier ministre savoyard nouvellement nommé, Michel Barnier, et les Journées parlementaires de la droite républicaine. Avec deux questions à la bouche : qui fera partie du gouvernement et quels seront les heureux élus parmi les LR ?

Questions bien évidemment balayées par l'intéressé qui répondra laconiquement : « Je vais prendre le temps. Je suis un montagnard. Je fais un pas après l'autre en regardant où je mets les pieds. »

Quant à sa relation avec sa famille des LR qu'il devait retrouver en fin de journée à Annecy, il dira entretenir des liens « très cordiaux, très amicaux ». Seule information, qui n'en est pas une en réalité, sur la composition de son futur gouvernement connue la semaine prochaine : « Des ministres sérieux, un gouvernement équilibré, représentatif, pluriel où chacun aura sa place. J'ai ouvert ma porte, je travaillerai avec tout le monde ». Fin de la séquence.

« Mes racines sont ici, je n'oublie rien de cela »

Au jeu de qui mènera le mieux la danse entre les journalistes et le Premier ministre, aucun gagnant, le principal protagoniste ramenant sans cesse le projecteur sur l'Institut national de l'énergie solaire (Ines) à qui il avait réservé sa première visite tandis que les journalistes revenaient, eux, sur leur préoccupation du moment. Michel Barnier a quand même pu glisser que cette visite était un symbole, montrant qu'il croyait dur dans le réarmement industriel de la France « dont la clé se trouve dans l'innovation, l'expertise, l'intelligence et la recherche » pour une question de souveraineté. Pas dupe, face au flot de journalistes venus le suivre dans sa tournée savoyarde, il se félicitera de « l'intérêt qu'ils portent à l'Ines »...

Les journalistes n'étaient pas les seuls sur ce terrain, de nombreux élus savoyards étant venus féliciter leur champion, soigneusement placés par l'équipe du Premier ministre pour constituer une haie d'honneur. Attention saluée en retour par poignées de mains, accolades voire embrassades, témoignant du degré d'intimité entre le nouveau Premier ministre et ses compatriotes. « Mes racines sont ici, je n'oublie rien de cela », dira-t-il à peine arrivé.

Sans doute s'en souviendra-t-il au moment où le CIO attend la garantie de l'Etat avant le 1er octobre pour l'organisation des Jeux olympiques d'hiver 2030 dans les Alpes françaises. Là encore, pas grand-chose ne sortira de la bouche du Premier ministre à part « C'est une bonne nouvelle » et l'annonce d'une réunion dans les prochains jours.

Michel Barnier parle peu et le clame haut et fort : « Je ne suis pas un Premier ministre qui fera de l'esbroufe. Je vais dire la vérité, continuer à agir simplement. Je donnerai la priorité à l'action. » L'avenir le dira.

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Michel Barnier a salué les élus venus le féliciter après sa récente nomination.