Mieux connaître nos cités jumelles
Le comité de jumelage de Rumilly et ses partenaires de Michelstadt en Allemagne et de Maglie en Italie ont convenu de diffuser régulièrement des informations sur leur cité et des évènements qui s’y déroulent. Ces initiatives doivent permettre à chacun de mieux connaitre nos cités jumelles.
Nous espérons que chacun pourra tenir cet engagement qui est exigent dès lors qu’il faut «prendre la plume» régulièrement. Nous espérons aussi que les lecteurs apprécieront de découvrir ce qui fait la richesse du jumelage.
Cette rubrique est inaugurée par un compte rendu du concert qui a eu lieu à Michelstadt à l’occasion de la journée annuelle de l’amitié franco-allemande.
Concert en mémoire d’un évènement historique
Journée de l‘amitié franco-allemande célébrée avec un concert dans l’église de Michelstadt. L’humour est lui aussi de la partie.
L’École de Musique de l’Odenwald proposa un concert magnifique dans l’église protestante de Michelstadt lors de la journée de l’amitié franco-allemande le week-end dernier, bien entendu dans le respect du protocole sanitaire de la Covid-19.
Comme l’intérêt des amateurs de musique et de la France était très grand, la centaine de places disponibles étaient réservées peu après la publication de la date du concert. Celle-ci n’avait pas été choisie au hasard, bien au contraire, elle fait référence à un évènement important de l’histoire franco-allemande. C’est bien le 22 janvier 1963 que Konrad Adenauer et Charles de Gaulle ont signé le Traité de L’Elysée, acte par lequel ils ont rendu possible la fondation de multiples institutions et par la suite le développement d’une coopération intensive entre les Länder, les villes, les communes, les associations et les personnes privées dans les deux pays. La ville de Michelstadt a ainsi elle aussi signé un acte de jumelage avec la commune de Rumilly en Haute Savoie le 1er avril 1972. Plusieurs évènements seront d´ailleurs organisés au cours de l’année dans les deux villes pour fêter ces noces d´or.
C'est le maire Dr. Tobias Robischon qui a évoqué cette histoire commune lors de l'ouverture du concert avant de laisser la parole et la modération de la soirée à Peter Martin, le directeur de l’École de Musique. Afin d’éviter le rassemblement d’un grand orchestre, le programme devait être réalisé par des solistes et de petits groupes de musiciens. Le véritable but de leurs interprétations musicales était de présenter des morceaux musicaux qui auraient tous un lien avec la France.
À première vue cela n’était pas évident, car les compositeurs des morceaux choisis étaient d’origine italienne, autrichienne, espagnole, américaine et irlandaise. Malgré cela, Peter Martin a réussi de façon charmante à créer des liens avec notre pays voisin - en faisant plusieurs fois sourire le public. Le quatuor accordéon par exemple, consistant de Konstantin Bejan, Amadeus et Luca Schulz ainsi que leur professeur Alexander Ungefucht, a convaincu en outre avec l’ouverture de La Traviata de Guiseppe Verdi. Le lien avec la France se trouve évidemment dans le fait que le libretto de cet opéra est basé sur le roman «La dame aux camélias» d’Alexandre Dumas le Jeune. Et la «Veuve joyeuse» de Franz Lehar joue à Paris. «Le point fort de cette opérette est», d’après Martin, la chanson de Vilja qui était interprétée de façon magnifique par Catharina Bäcker.
Les présentations des autres musiciens étaient toutes aussi convaincantes. Les vifs applaudissements qui les ont suivies en sont la preuve. Le duo de guitare Lana et Tea Karapandza a présenté des morceaux espagnols («L’Espagne étant après tout un pays voisin de la France»). Merdan Ögüt a interpreté la chanson «This nearly was mine» de la comédie musicale Southpacific, dont un des personnages principaux est un Français. Emily Klose a présenté des œuvres de Howard Ferguson sur sa clarinette : «Un Irlandais pur et dur», à qui même Peter Martin n´a pas pu attribuer quoi que ce soit de français. Ni à Giacomo Puccini d´ailleurs. L’aira «O,moi babbino caro» de son opéra Gianni Schicchi , «une des plus belles airas que soient, et qui en France aussi a connu un grand succès», était interprétée de façon ravissante par Luana Schäfer. Le concert s’est achévé par Lovis Weller qui a présenté au piano deux préludes de Claude Debussy dont personne ne doute de son origine française. Peter Martin a accompagné divers morceaux au piano.