Mission terminée pour «Federica»
Le tunnelier «Federica» a achevé lundi 23 septembre sa mission d’excavation de neuf premiers kilomètres du futur tunnel du Mont Cenis. Alors qu’il était parti en 2016 de Saint-Martin-La-Porte, il est finalement arrivé dans la chambre souterraine à la galerie de La Praz. Le nom du tunnelier est un hommage à la fille d’un ouvrier italien, décédée durant le chantier. Il a donc été décidé de lui faire honneur en nommant la machine d’après elle.
Dans un premier temps, une présentation du chantier et de ses enjeux a été effectuée.
Au cours de celle-ci, il a été montré que les habitants des territoires traversés par la ligne sont en majorité favorables au projet. En effet, les français voient la lutte en faveur de l’écologie d’un bon œil tandis que les italiens, néanmoins plus partagés, sont intéressés pas l’impact économique favorable.
Ainsi, le projet recueille 77% d’avis favorables en Maurienne tandis que seulement 54% des habitants du Val de Suse le sont aussi.
C’est en présence du secrétaire d’État en charge des transports, Jean-Baptise Djebbari, qu’une cérémonie s’est déroulée. Au cours de celle-ci, les invités (mais pas la presse) ont pu assister au percement du front d’excavation, achevant le percement de la premeière section du tunnel.
Comme il est de coutume, ce sont les ouvriers à bord du tunnelier qui ont été les premiers à traverser la roche percée, accueillis par les hôtes les attendant de l’autre côté. C’est ainsi que la plus jeune employée du chantier s’est symboliquement vu remettre la clé du tunnelier.
En ce qui concerne la suite des travaux, plusieurs appels d’offres vont être lancés afin de savoir quelles entreprises continueront à creuser le tunnel.
Cependant, comme indiqué par Hubert du Mesnil (Président de TELT – Tunnel Euralpin Lyon Turin), les travaux ne sont pas en pause pour autant : il y a encore quatre chantiers en cours, qui concernent directement le tunnel (Saint-Martin-La-Porte, Saint-Julien-Montdenis et Chiomonte) ou les infrastructures nécessaires à son ouverture comme à Saint-Jean-de-Maurienne, où la gare va évoluer en un nouveau pôle d’échanges multimodal.
M. Héjja-Brichard