«Mon Rumilly» : une nouvelle plateforme digital pour les commerçants
Une plateforme de «click & collect» va être mise en place à destination de tous les commerçants du territoire. Elle vise à les aider à mettre en place un système de vente en ligne et sera mutualisée. Ce sont le Comité d’Action Économique (CAE), la Commune de Rumilly et la Communauté de Communes qui portent le projet tous ensemble.
Un projet très récent
Christian Heison a présenté ce nouveau projet comme étant un «projet pour l’avenir» dans le sens ou la première version qui sortira sera une version d’urgence. En effet, il est très difficile de mettre un système complet en place dans les limites temporelles que se sont fixées les différents acteurs : Cédric Daviet (président du CAE) a déclaré vouloir un site opérationnel d’ici fin-novembre pour que les clients puissent s’en servir lors de leurs achats de Noël. Mais ce sytème n’a été pensé que lors du weekend précédent le conseil municipal, c’est-à-dire il y a une dizaine de jours. C’est donc là que s’installe la challenge
Le CAE comme intermédiaire
Afin de pouvoir lancer une plateforme au plus tôt, il a été décidé que le CAE servirait d’intermédiaire. Ainsi, chaque commande arrivera directement vers la structure, qui se chargera de rediriger les flux financiers vers les commerçants concernés.
M. Daviet a aussi précisé que le CAE fournirait un travail d’accompagnement pour aider les commerçants qui n’ont pas toutes les compétences pour mettre leurs produits en ligne. Afin d’éviter l’agglutinent dans les magasins - le but étant aussi de réduire les contacts physiques - il espère aussi pouvoir ouvrir une véritable plate-forme de collecte. Les produits commandés y seraient donc disponibles dès le lendemain, sur rendez-vous et sans frais prélevés par le CAE.
Deux phases de lancement
Christian Bochart, vice-président du CAE, explique vouloir mettre un maximum d’articles de chaque commerçant en ligne. En conséquence, il ne sera dans un premier temps pas possible pour chacun de mettre toute sa boutique sur la plateforme. L’idée est donc que chacun puisse proposer entre 40 et 50 articles.
Au moment de la présentation, une trentaine de magasins avaient rejoint le projet, permettant d’espérer au moins près de 900 articles en ligne à l’ouverture du site. Les responsables voulaient en effet un site qui soit dès son ouverture le plus complet possible afin d’attirer le client plutôt que de le voir s’en détourner.
Lors de cette première phase d’ouverture du site, les commerces fermés administrativement et économiquement plus fragiles auront la priorité. C’est en effet à eux que s’adressera cette plateforme, leur permettant de survivre et réaliser un chiffre d’affaires pendant les fêtes.
Pendant la deuxième phase, si le site marche bien, il sera élargi à l’ensemble de l’économie du territoire. En effet, le but sera alors d’être capable de représenter une visualisation globale de la dynamique du territoire.
Par exemple, M. Bochart a précisé que les cafés, restaurants ou autres professions libérales pourront aussi être présents sur le site afin de leur donner une certaine visibilité. S’il sera difficile pour eux de proposer des produits à la vente directement sur le site, ils pourront au moins y être contactés.
Trois organes pour financer le projet
Ce sont donc Rumilly, le CAE et l’intercommunalité qui s’associent pour financer ce projet dont le coût a été évalué à 22 000€ pour le mois de décembre. Les deux collectivités donneront donc 10 000€ chacune tandis que le CAE complètera les fonds à hauteur de 2000€.
Concernant la campagne de communication qui sera mise en place, elle n’a pas encore été chiffrée et pourra être portée par les différents partenaires du futur site internet. Elle se fera d’ailleurs dans la continuité de la campagne «J’y vis, J’y consomme» lancée au printemps dernier par l’Office de Tourisme.
Pour le maire de Rumilly et président de la communauté de communes, Christian Heison, «C’est historique de voir le territoire prendre ses responsabilités pour ses commerces».