Nouvelle station d’épuration à Rumilly : entre innovation et contraintes

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La Station d'épuration se situera au nord de Rumilly

La Station d'épuration se situera au nord de Rumilly Photo : Rumilly Terre de Savoie communauté de communes

Ce mardi 20 mai, une réunion publique s'est déroulée dans les locaux de la communauté de communes au sujet de la nouvelle station d'épuration. Un sujet épineux puisqu'il va engendrer de nombreux travaux à Rumilly sur les deux prochaines années.

Après 47 ans d'utilisation, la station d'épuration actuelle de Rumilly va laisser place à une nouvelle. "La station actuelle est vétuste, elle a fait sa vie" atteste François Ravoire. "En plus, on a aujourd'hui 17 communes dans la communauté de communes pour 19 stations, c'est trop, on va essayer de rationaliser ça", complète le président de la communauté de communes également maire de Vallières-sur-Fier. La communauté de communes Rumilly Terre de Savoie lance donc un investissement massif de 32,8 millions pour la création d'une nouvelle station d'épuration destinée à Rumilly et plusieurs communes de sa périphérie (11 au maximum) pour répondre au besoin sur au moins 30 ans.

Valoriv', un projet innovant ?

La collecte, le traitement et le rejet seront les 3 actions majeures de la station qui devra les mette en œuvre sans que son environnement ne subisse d'effets négatifs. Ainsi, le projet "au cœur de la gestion publique du service de l'eau" devra veiller à la préservation du bon état écologique des cours d'eau mais aussi de maîtriser son impact énergétique. Pour ce faire, Le projet anticipe d'éventuels futurs traitements complémentaires via des installations adaptées et un agrandissement possible en cas de besoin. Mais ce n'est pas tout, les équipements performants et la pose de panneaux solaires sur la station lui permettront également de consommer moins d'énergie.

1200 m² de panneaux devraient être posés soit l'équivalent de 300 Mégawattheure par an. Une idée qui permettra de combler 20 % de la consommation de la station. Un système de méthanisation sera aussi intégré à la station dans ce même objectif de sobriété énergétique et d'énergie renouvelable. Le traitement de l'azote sera également innovant et plus faible qu'auparavant. "On est sur des dimensionnements qui permettent d'aller chercher des niveaux d'azote très bas. On anticipe les normes de rejet de la future directive européenne", détaille Julien Rimbot, chef de projet de la construction de la station.

La station opérationnelle en 2027

Mais avant de pouvoir jouir de cette station flambant neuve, il faudra attendre une série de travaux notamment pour faire les raccordements adéquats au bon fonctionnement de la station. Plusieurs rues vont donc être fortement impactées dans les prochains mois et la circulation le sera également. Ainsi dès cet été, les travaux commenceront avec notamment la RD 910 d'août 2025 à mai 2026 et la rue de l'annexion entre juillet et août 2025 pour le bas de la route et l'été suivant pour le haut pour "ne pas impacter les bus". La circulation devrait s'y dérouler en alternat pendant la durée des travaux de respectivement 10 et 2 mois.

D'autres rues suivront plus tard. "On va essayer de faire en sorte que ces impacts soient moindres", indique François Ravoire, le président de la communauté de communes. Alors que d'autres travaux sont prévus dans la commune, certains seront réalisés en même temps notamment pour la piste cyclable. La communication avec les riverains sera renforcée pour que chacun puisse connaître l'avancée des travaux et l'impact sur la circulation. Un site dédié sera mis en service dès juin et une newsletter va faire son apparition.

Que va devenir l'ancienne station ?

Alors qu'elle attendra 49 ans de temps d'utilisation, l'ancienne station d'épuration ne sera plus utilisée lorsque la nouvelle sera mise en service. S'il s'agit d'un soulagement pour des riverains qui ont subi des nuisances, beaucoup s'interrogent sur le devenir de cette station. Et comme on pouvait s'y attendre, elle sera détruite après le basculement des affluents fin 2027 et le site sera rendu à la ville. En attendant, un dispositif sera mis en place pour réduire les nuisances olfactives. "On va limiter les odeurs avec l'utilisation de bâches cet été et les deux années à venir", détaille Serge Deplante, vice-président de la communauté de communes en charge de l'eau et de l'assainissement.

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