«On doit avancer dans la continuité»
Voilà 5 ans déjà que Frédéric Moine préside le Rugby club Savoie Rumilly (RCSR). La première année en coprésidence avec Alain Rémillon avec l’accession en fédérale 1 à la fin de saison. Il a connu ensuite deux années de covid. Il a enchaîné cette année avec une nouvelle accession en Nationale 2. Sur le plan sportif, son bilan est pour le moins exceptionnel. Il s’est entouré d’une équipe de dirigeants et de bénévoles tout aussi passionnés pour faire progresser le club à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Il y a quatre ans en arrière, le RCSR pouvait s’appuyer sur 80 partenaires. «Aujourd’hui ils sont 150 et notre objectif à moyen terme est d’atteindre les 300 partenaires. On y travaille. Nous devons être prêt dans les 3 ans à venir pour grimper une marche de plus dans la hiérarchie du rugby, c'est-à-dire viser la Nationale».
Comment s’est passée l’intersaison ?
Fort bien. Nous avons savouré d’abord notre accession en Nationale 2. Nous avons terminé à la seconde place, mais les joueurs ont abordé les phases finales sur les rotules. Nous avons passé quand même un tour et il faut féliciter l’ensemble des joueurs qui ont écrit une belle page du rugby rumillien la saison dernière. D’ailleurs plus de 80% des joueurs prolongent avec le club. Nous avons ciblé notre recrutement sur le pack, notamment la 1ère ligne. 8 joueurs nouveaux sont arrivés, c’est ainsi plus facile de travailler dans la continuité, plus facile de les intégrer sur un effectif de 37 à 38 joueurs. On accueille également deux jeunes de Chambéry et des espoirs du club. Comme on vient de monter, notre objectif est donc de valider cette accession par le maintien. C’est aussi valider les choix de l’an dernier. Nous devons avancer dans la continuité. C’est très clair dans mon esprit, notre volonté est de travailler dans cette logique là.
Si vous aviez raté l’accession, cela aurait été un coup de frein ?
Si nous n’étions pas monté, Je pense sincèrement que j’aurais donné ma démission. Mais on est en Nationale 2 et il ne faut pas s’en satisfaire. Nous avons un groupe sain et ambitieux qui ne demande qu’à s’épanouir.
Le départ de Sébastien Decarre a engendré l’arrivée d’un nouvel entraîneur, Eric Tomamichel. Vous l’aviez dans vos tablettes ?
Sébastien nous avait fait part de son envie d’aller voir ailleurs dès le mois de décembre. On n’a pas été pris à la gorge. Nous avons reçu pas mal de propositions mais il se trouve que Maxime Mermoz a suivi la même formation qu’Eric Tomamichel, un chambérien qui a un passé de joueur en pro à Bourgoin et au LOU. Il entraînait St Priest en Fédérale 2 l’an dernier. Notre projet l’a intéressé. Il n’était pas dans nos tablettes au départ, mais il est important que les deux entraîneurs fassent une bonne paire. Ils ont toute notre confiance avec certes un beau challenge à relever».
En Nationale 2, on retrouve beaucoup de clubs de la saison dernière. C’est une Fédérale 1 améliorée ?
C’est en quelque sorte le haut du pavé de la Fédérale 1. On retrouve les meilleures formations de la saison dernière. Il n’y aura pas de petites équipes. Il n’y aura que des équipes qui se tiennent et qui ont toutes des ambitions à court ou moyen terme de rejoindre la Nationale. Chaque match sera un challenge à relever. Si l’objectif est le maintien, on doit quand même viser la 6ème place qualificative. Si on y parvient, cela fera rayonner le club et gonfler par là-même notre partenariat. On fonctionne aujourd’hui avec un budget à hauteur d’1.5 m , notre ambition est de grimper un peu plus haut (1.7).
Tous les feux semblent au vert à l’orée d’un nouveau championnat ?
Le premier bloc de trois matchs sera crucial car on reçoit coup sur coup Macon en ouverture puis Bédarrides et on se déplace ensuite à Nîmes. Il ne faut pas se rater à domicile. Je crois beaucoup dans ce groupe.