Passionnés d’histoire, amoureux du patrimoine
Si l’on en restait aux images d’Epinal, on pourrait imaginer les passionnés d’histoire locale comme de vieux archivistes que leurs interminables recherches dans des documents poussiéreux auraient rendus aussi tristes que leurs parchemins… Une fois de plus, en ouvrant leur assemblée générale, les «Amis du vieux Rumilly et de l’Albanais» ont prouvé que, même si nombre des adhérents de l’association mettent à profit les heures libérées par la retraite, leur jeunesse d’esprit leur donne une belle énergie au service du patrimoine de l’Albanais. Et cela grâce à une mobilisation qui perdure depuis plus de soixante ans.
Devant une soixantaine de participants à l’assemblée générale, cette vénérable société a montré sa bonne santé, prouvant que l’on pouvait à la fois être attaché au patrimoine local, passionné par son histoire, et pourtant bien intégré dans la société actuelle.
Alors que vient de sortir le dernier numéro du bulletin des «AVRA», les adhérents de l’association ont parcouru une année d’activités, devant une mini exposition d’objets, documents et machines qui illustrent l’histoire de la Poste, rassemblés par le président Louis Mermin.
Avant d’évoquer les activités de l’année, en présence de plusieurs élus, les participants ont observé une minute de silence à la mémoire des disparus de 2018. Une année qui, pour les «Amis», a été marquée par de nombreux événements que Jeanne Marin a évoqués.
Une participation aux Journées du Patrimoine avec la visite de la Chapelle Notre-Dame de l’Aumône par exemple. Et des sorties, en particulier au Bourget-du-Lac et sur le Canal de Savières.
Si nombre de maires des communes de l’Albanais s’étaient excusés de leur absence, les élus présents ont renouvelé l’expression de leur soutien sans réserve aux amoureux du patrimoine.
Danièle Darbon, première adjointe au maire de Rumilly, en charge de la culture, a remercié les membres de l’association pour leur implication, en rappelant les travaux engagés sur la ville depuis quelques années pour la sauvegarde des monuments remarquables : l’église Sainte Agathe, la Chapelle de l’Aumône (grâce à un don généreux).
Un regard également sur l’exposition temporaire du musée et la réalisation du jardin de centre ville où devrait trouver place la stèle funéraire dégagée lors de la démolition de l’ancien bâtiment, qui porte le nom d’Auguste de Rochette de Salagine.
De son côté, Fabienne Duliège, conseillère départementale, a évoqué l’exceptionnel travail conduit en 2018 lors des commémorations de l’Armistice de 1918.
Elle a également témoigné du soutien des élus au travail conduit par les AVRA, et qui dépasse les limites qu’impose l’administration. Un rayonnement qu’ont illustré les interventions des «voisins» des associations voisines, venus de Clermont-en-Genevois ou Entrelacs.
Le travail le plus visible des AVRA, de l’extérieur, c’est sans doute la publication du bulletin annuel.
Cette année, c’est le 37e. Un bulletin qui représente le plus important chapitre du budget de l’association. Et dont les coûts de publication expliquent les 750 € de déficit, malgré près de 1 500 € de déficit.
Un bulletin qui, par ailleurs, devient difficile à diffuser (avis aux bonnes volontés !).
En 2019, l’association continue ses activités, avec plusieurs projets en cours. En particulier une conférence de Louis Mermin sur «La Poste en Albanais». Et des sorties à la fois culturelles et conviviales.
L’assemblée générale s’est achevée par un vin d’honneur partagé entre les adhérents des AVRA et les élus présents.