Pendant les travaux, la vente continue !
Les travaux en centre ville, personne, ou presque, n’en conteste la nécessité. Et surtout pas les commerçants qui, si les vœux municipaux se réalisent, pourraient bénéficier d’un certain renouveau des quartiers dits « historiques ».
Mais tout cela en même temps ! Le centre est devenu un immense chantier que, il faut bien le dire, on hésite un peu à traverser.
Autour de l’église Sainte Agathe, les travaux d’aménagement de l’espace public devraient durer jusqu’au 10 novembre. Le quartier devrait devenir plus beau, mais ils impactent largement la circulation autour de l’édifice avec, en particulier, un sens unique sur la rue Charles de Gaulle qui perturbe un peu les automobilistes, et la neutralisation du parking de la place du révérend Simond. Plus loin, face à la Poste, l’aménagement du futur jardin public est un peu en « stand by » en attendant le résultat d’études. Mais il devrait reprendre prochainement.
Bref, c’est un peu le bazar entre la Grenette et la rue Montpelaz, entre la Poste et les écoles. Et chez les commerçants, il faut bien reconnaitre qu’on « tire la langue ». Car, dans un secteur déjà difficile d’accès, d’ordinaire, pour les automobilistes, cette multiplication de travaux rebute un peu la clientèle qui tend à partir vers la périphérie, voire plus loin. « On subit une baisse de 30% de notre chiffre d’affaires », se désole Pascaline Decarre. Même si elle reconnait que ces travaux sont nécessaires et vont apporter un « plus » à la ville, la co-présidente de l’UCRA (Union des commerçants de Rumilly et l’Albanais) craint que les effets induits par ces travaux ne portent un coup fatal à certains commerces.
Et pourtant, tous les commerçants se mettent en quatre pour tenir. Et ont à cœur d’offrir à leurs clients la qualité de leur professionnalisme. En montrant que ce que l’on appelle le « petit commerce » a de quoi satisfaire les plus exigeants, ne serait-ce qu’en soignant l’accueil de la clientèle à laquelle ces professionnels peuvent apporter une qualité de conseil irremplaçable.
Alors, certes, le stationnement est un peu plus difficile du côté de la Place Croisollet. Mais certaines places ont été dégagées et, à part quelques heures difficiles, on trouve de quoi se garer à quelques pas. Et ce n’est pas le moment de bouder les commerces du centre ville. Outre qu’ils développent des qualités d’exception, ils sont la vie dans le centre de Rumilly. Et il est juste de voir certains centres d’autres villes, désertés, en friche, pour se persuader que, malgré quelques désagréments provisoires, on ne peut pas abandonner les boutiques de notre centre qui, s’il est historique, ne voudrait pas se retrouver dans les oubliettes de l’histoire.