Petite récolte au rucher municipal
L’année 2017 avait été exceptionnelle avec plus de 75 kg de miel récolté sur les cinq ruches du rucher municipal installé près du centre ville. Cette année aura été moins favorable.
Ce mardi matin, c’était le jour de la récolte du miel dans ce rucher pilote, témoin d’une volonté affichée de maintenir et développer la biodiversité même au cœur de la ville. L’an dernier, les apiculteurs qui suivent ces ruches de près avaient constaté la fragilité des colonies d’abeilles dans deux des cinq ruches. Un diagnostic qui s’est confirmé puisque ces deux ruches étaient vides cette année. Et s’il reste à déterminer les raisons de la mort de ces deux colonies, cela correspond à un problème général qui touche la plupart des apiculteurs et qui pose des questions graves quant à un équilibre biologique bien perturbé par nos habitudes de vie.
On a quand même extrait les cadres des trois ruches restantes, en douceur, sans affoler les insectes. André Berlioz, l’apiculteur, a emporté les cadres dans son atelier où, après le désoperculage, ils ont été centrifugés pour en extraire le miel. Il reste à attendre qu’il se clarifie naturellement avant la mise en pot. On escompte une trentaine de kilos de miel pour cette récolte.
Du miel « municipal » qui, évidemment, n’est pas destiné à être commercialisé. La dernière récolte a été distribuée à l’occasion d’événements particuliers : lors d’une « balade gourmande » dans le cadre de la semaine du développement durable, aux écoliers d’une classe de René Darmet au cours d’une animation, aux résidents des EHPAD de Rumilly lors d’une animation sur les vergers, etc.
Le rucher municipal, ce n’est pas un simple gadget « pour faire écolo » ! C’est un élément d’une démarche globale initiée depuis quelques années, pour « cultiver » la biodiversité. Par exemple, en choisissant de planter des espèces mellifères quand c’est possible. Ou en privilégiant les solutions « bio » pour la gestion des espaces verts.
Les abeilles ont retrouvé le calme du rucher urbain bien protégé. Cette année, on va repeupler les deux ruches désertées. En espérant que les nouveaux essaims s’y trouvent bien…
