Pétition contre une antenne

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«Nous avons appris avec surprise la réponse favorable de la mairie de Rumilly à une déclaration préalable de l’opérateur Orange pour l’installation d’une antenne relais de 30 mètres de haut, chemin des Bruyras, Celaz, Rumilly, et à 100 mètres des habitations. Une antenne relais de téléphonie mobile de 30 mètres de haut n’est pas une installation banale et nous considérons ce projet comme à risque potentiel pour la santé».
Sur les réseaux sociaux, lancée il y a quelques jours, la pétition recueillait déjà, en début de semaine, plus de 6 200 signatures. C’est un groupe de riverains qui a déclenché l’affaire, alertés par un simple panneau de permis de construire.
Ils dénoncent un projet jugé dangereux pour la santé des riverains et «dégradant» pour l’environnement, alors que le secteur est déjà largement couvert par la 4G. «Il doit être possible de trouver une localisation alternative à plus de 500 mètres de toute habitation», proposent-ils.
Au-delà des réactions des riverains, ce projet a déclenché une protestation des élus de la liste «Rumilly Une ambition nouvelle» qui s’étonnent (le mot est faible) du manque d’information de la part de la mairie. 
En effet, en principe, le maire de la commune concernée est censé informer les habitants et leur «donner la possibilité de formuler des observations». Il peut même «demander une simulation d’exposition aux champs électromagnétiques générée par l’installation».
Or, selon les élus d’opposition, rien de tout cela n’a eu lieu, alors que «ce dossier est déposé en Mairie depuis janvier 2019. Aucune information n’a été donnée par la municipalité aux riverains. De même aucune information n’a été donnée à l’ensemble des élus, y compris aux élus du secteur ou à ceux de la commission concernée».
Sans mettre en cause la nécessité de l’installation de ces antennes pour la téléphonie mobile, Jacques Morisot, Yannick Clévy et Pauline Marchand, les élus de la liste «Rumilly Une ambition nouvelle», demandent « que soit respecté le processus prévu par les textes et que les habitants (et les 6000 signataires de la pétition lancée par des riverains) soient entendus, tant par la municipalité que par l’opérateur Orange». 
Avec simulation d’exposition aux champs électromagnétiques, recherche de lieux d’implantation adaptés, organisation d’une réunion publique et mise en place d’une structure de concertation locale.
«Cette absence d’information ne peut que renforcer les crispations et les craintes, bien logiques dans une telle situation», concluent les élus en appelant la mairie à suspendre l’opération dans l’attente d’une information complète.
RC 

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