Pierre Alain Lemaitre, les Autres avant tout

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Issu d’une famille bretonne, Pierre Alain Lemaitre est un écrivain fasciné par ceux qu’il appelle les Autres. En effet, ses expériences professionnelles l’ont emmené aux quatre coins du monde, lui permettant de découvrir autant de culture qu’il a visité de pays.

Tout a commencé lors de son service militaire. Il a demandé à être envoyé dans un pays tropical, en Asie ou en Amérique latine. Il a été envoyé six mois au Canada, responsable d’un petit service de formation, où il a découvert la culture nord-américaine.

Ensuite, il revient en France et commence sa carrière. Il est entré dans un cabinet, dirigé par un ancien prof d’université, qui avait des contrats avec le Bureau International du Travail. C’est ainsi qu’il commença à visiter différents pays (une trentaine, répartis en Afrique, Amérique du Nord, Asie et Europe).

L’écriture à la retraite
Quand vint le temps de la retraite, Pierre Alain Lemaitre s’est posé une question : qu’est-ce qui l’avait guide durant toute sa vie ? C’étaient les histoire que lui racontait sa grand-mère, née en 1890 dans une famille pauvre de Bretagne. Il a donc décidé d’écrire un premier livre sur le sujet, «Contes et Récits Imaginaires de Bretagne Intérieure».

Sauf que ce n’était pas suffisant. Il avait vécu beaucoup trop de choses pour ne pas les raconter. C’est là que surgit son deuxième livre «Rencontrer les Autres… Cultures Autour du Monde». Dans celui-ci, il revient sur les différents cultures qu’il a rencontrées, qui ont pu le frapper, parfois même le choquer. Dans ce livre, il fait un tour d’horizons des impressions qu’il a pu avoir dans des pays hors d’Europe, puis des pays d’Europe et s’est basé sur différents études pour étayer ses propos.

L’inspiration pendant le confinement
Le confinement du printemps aura eu au moins un bénéfice pour Pierre Alain Lemaitre, c’est qu’il a pu prendre le temps d’écrire un troisième livre. Dans celui-ci, il donne suite au précédent. C’est-à-dire qu’il essaie de comprendre et d’expliquer comment dépasser les antagonismes culturels pour se projeter vers l’avenir.

Il considère en effet que plusieurs défis s’exposent à nous, le plus évident étant la crise majeure qui nous secoue à l’heure actuelle mais il ajoute aussi le défi écologique - «les frontières n’ont jamais arrêté le changement climatique» - ou l’augmentation démographique. Ce sont ainsi une demi-douzaine de grands défis qui sont balayés, face auxquels il considère qu’il faut pouvoir s’unir pour les affronter.

Pour chacun de ces défis, il propose des valeurs que chacun est susceptible de partager, y compris par ceux qui ont des convictions différents de celles auxquelles nous sommes habitués.
Un livre optimiste
Pour l’auteur, ce dernier livre - «Dépasser les antagonismes interculturels. Un défi vital pour le monde» - est très optimiste «mais pas idéaliste». Il reconnait qu’il peut être parfois difficile de s’entendre mais souhaite que que l’on s’entende avec ceux que nous pouvons considérer comme des adversaires ou des concurrents mais pas des ennemis à détruire.

Il se met ainsi à la place d’autres peuples pour comprendre leurs préoccupations et les raisons pour lesquelles leur comportement semble différent du nôtre. 

Il prend ainsi l’exemple de la Hongrie ou de la Pologne, qui sont vus comme des pays xénophobes en France mais dont il rappelle que ce sont des pays qui ont été envahis et violentés à de multiple reprise, voyant à l’heure actuelle un exode démographique de la part de leur jeunesse et à qui on demande d’accueillir des immigrés. 

Sans adhérer à leur point de vue, il essaie donc de comprendre leur logique et leur culture.

Une vie d’anecdotes
Au travers de ce livre, on retrouve une foule d’anecdotes pour étayer les propos de l’auteur. 

Il relate ainsi la manière dont le temps est perçu dans d’autres pays. Il y a par exemple cette fois où il s’est rendu au Maroc pour présenter un projet, se donnant deux jours pour rentrer en France. 

Ce n’est qu’au bout du cinquième jour, et alors que le sujet n’avait pas été abordé, que ses interlocuteurs lui ont donné leur aval. Il explique que c’est parce que dans cette culture, il est plus important de connaître la personne qui présente le projet que celui-ci. Ainsi, on sait si on peut lui faire confiance ou si elle est crédible et seulement là, ont lui donnera le feu vert.

À l’opposé, il présente la méthode allemande, très précise sur les amplitudes horaires, et qui laisse la part aux loisirs seulement une fois la journée terminée.

Son projet est donc d’inviter les lecteurs à s’intéresser aux autres et à contribuer à un terrain d’entente avec eux plutôt que de défendre leur destruction.
 

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