Plus intimiste, mais les marques au rendez-vous

Depuis lundi, le célèbre salon automobile de la place genevoise a fait son retour après 4 ans d’interruption. Dans un climat peu propice à ce genre de manifestations, les organisateurs du Geneva International Motor Show (GIMS) ont souhaité raviver la flamme malgré le manque d’entrain des constructeurs. Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous sommes très loin du faste d’antan. Seuls six constructeurs majeurs ont répondu à l’appel : Renault, Dacia, Isuzu, BYD, MG et un nouveau venu chinois : IM. Les Allemands, les Italiens, les japonais, les Coréens, ainsi que les anglais ont tous fait l’impasse. Un constat inquiétant quand on sait que pour la plupart des constructeurs, Genève a toujours été le salon par excellence. L’espace dédié à l’édition 2024 se voit ainsi considérablement réduit. Quelques petits artisans à la production anecdotique mais fort intéressante viennent cependant agrémenter l’offre. Cinq zones thématiques: Adrenaline Zone, Design District, Mobility Lab et Next World et Classics Gallery – “100 years of icons” finissent de combler les vides laissés par les absents. A ce titre l’exposition Classics Gallery – “100 years of icons” vaut à elle seule le détour par le nombre d’exemplaires mythiques retraçant toute l’histoire de l’automobile. Renault a bien fait de venir car dès lundi le marque au losange décrochait le titre de «Car of The Year 2024» avec le Scénic E-Tech en devançant la B.M.W. Série 5/i5 et la Peugeot 3008. A peine le temps de savourer que notre constructeur français réunissait la presse pour la présentation en grande pompe de la nouvelle Renault 5 électrique dont les codes stylistiques s’inspirent largement du modèle de 1972. Elle est incontestablement la star de ce salon 2024. Sur le stand voisin, Dacia offre une seconde jeunesse à la Spring aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Mais la vraie nouveauté est le Duster 3ème génération qui repose à présent sur une base CMF-B déjà utilisée par le Jogger et la Sandero. La gamme de motorisation est variée avec un GPL accouplé au bloc Eco-G de 100 ch., un trois cylindres 1.2 TCe de 130 ch. doté d’une hybridation légère de 48V, et enfin un quatre cylindres full hybride de 140 ch. Seul fabricant américain présent, Lucid Motors - qui se veut un concurrent direct de Tesla - pose les roues en Europe avec deux modèles : Le S.U.V. 7 places Gravity et la berline Air déclinée en deux versions : Air Pure RWD avec 442 ch. pour 747 km. d’autonomie et Air Sapphire avec 1251 ch. et capable d’atteindre les 330 km/h. Des caractéristiques sportives que ne renierait pas M.G. qui fête cette année son centenaire. Le constructeur devenu chinois depuis quelques années a vu grand en présentant à la fois son nouveau modèle MG3 Hybrid+ mais aussi sa nouvelle marque s?ur IM qui propose des S.U.V. et des berlines statutaires dont l’élégante L6. Ce modèle pourrait être le fer de lance de la gamme en vue de l’implantation de la marque sur le marché européen prévue en 2025.Finissons ce court périple dans les allées du salon par le plus grand constructeur chinois, BYD. Ce dernier a dévoilé la nouvelle mouture du Tang, un S.U.V. 7 places haut de gamme particulièrement bien fini. Malgré son poids proche des 2,5 tonnes, il est capable d’abattre de le 0 à 100 km/h. en moins de 5 secondes grâce à son bloc électrique de 516 ch. Mais le Tang parait bien petit à côté du monstrueux Yangwang U8. Pour mouvoir ses 3,5 tonnes, le U8 fait appel à 4 moteurs électriques de 299 ch. chacun soit 1 196 ch. pour 1 280 Nm. La batterie de 49 kWh se recharge en roulant grâce à un moteur thermique 4 cylindres qui fait office de prolongateur d’autonomie. Mais la caractéristique la plus étonnante de ce véhicule démesuré est sa capacité à flotter et même à naviguer à un peu moins de 2 noeuds marins. Sans surprise ce salon fait la part belle aux motorisations électriques mais on ressent une volonté des constructeurs à entretenir la flamme de la passion en offrant des performances et de sensations. A l’heure où vous découvrirez ces lignes, il ne vous restera que 3 jours pour visiter l’édition 2024. En effet, les organisateurs ont ramené la durée de la manifestation à une seule semaine.

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Renault 5. (©Ingrid Barreau)