Point sanitaire en Savoie
Mardi matin, Pascal Bolot, préfet de la Savoie, a organisé un point presse pour expliquer les mesures prises suite au classement de la Savoie en zone d’alerte.
Il a tout d’abord tenu à nuancer ce classement, expliquant que le niveau auquel est classé le département est le plus bas niveau d’alerte (voir encadré). En effet, si les indicateurs se sont dégradés au cours des dernières semaines, ils l’ont fait moins rapidement que les autres départements de la région.
Les statistiques de l’Agence Régionale de la Santé (ARS) et de l’Assurance Maladie (CPAM) montrent ainsi une incidence à 64 pour 100 000 (national : 101,3) et un taux de positivité des personnes testées de 5,4% (national : 7,5%) sur les sept jours précédents. Le préfet note au passage qu’au moment de son arrivée, c’est taux étaient environ trois fois moins élevés et qu’ils ont suivi une courbe d’évolution se caractérisant par un plateau à la mi-septembre mais étant repartie à la hausse depuis.
Les tests, au nombre de 5000 par jour à l’heure actuelle ont augmenté en nombre mais le Préfet réfute l’idée selon laquelle les cas positifs augmentent uniquement de manière mécanique. Il explique que les indicateurs empirent de manière plus rapide que les tests effectués augmentent.
En ce qui concerne les zones où le virus est le plus actifs, il s’agit des trois grandes agglomérations savoyardes, c’est-à-dire Chambéry, Aix-les-Bains et Albertville.
Côté bonnes nouvelles, on notera l’absence de cluster dans le département, les cas regroupés se concentrent à trois ou quatre personnes, dans les familles. L’absence de décès lié à la maladie depuis le 22 août dernier est aussi un point positif, ainsi que le fait qu’il n’y ait pas de cas avéré en EHPAD à l’heure où ces lignes sont écrites.
Les regroupements publics limités
La conséquence de l’évolution de ces chiffres est un durcissement des mesures prises par le Préfet pour limiter la propagation du virus.
Tout d’abord, les arrêtés concernant les marchés, brocantes et centres-ville pris par le préfet précédent sont prolongés au-delà du 30 septembre. De plus, une jauge limite le nombre de personnes présentes à 30 dans les établissement recevant du public (ERP) de type L et de type CTS. Ces ERP sont globalement les salles des fêtes, salles polyvalentes et chapiteaux ou assimilés. Ces arrêtés sont pris pour au moins 15 jours et seront examinés en fonction de l’évolution de la situation.
En ce qui concerne les ERP, le constat a été fait que la prévalence des contaminés concerne essentiellement la classe d’âge entre 10 et 30 ans qui aurait plus tendance à se tourner vers des activités récréatives. Le but est donc d’empêcher cette population de se regrouper pour faire des fêtes. Le Préfet a toutefois reconnu qu’il est impossible d’empêcher des rassemblements dans des lieux privés.
Côté associations, elles pourront continuer à tenir leurs assemblées générales, les autorisations de regroupement dans de tels cas étant distribuées selon les motifs affichés. Il leur sera cependant impossible d’organiser une soirée festive après l’assemblée.
On notera que les événements sportifs, bars et autres restaurants ne sont pas concernés par la règles. Un protocole sanitaire y est déjà mis en place et est considéré comme suffisant.
L’hiver approchant, la question des stations de ski a été elle aussi abordée. M. Bolot a confirmé que le ski étant une activité sportive de plein air, il pourra être pratiqué sans masque. Cependant une charte sanitaire sera mise en place afin de pouvoir accueillir les clients tout en limitant les risques. Le préfet a donc déclaré : «on verra ce qu’on peut mettre en place» pour tout ce qui est files d’attentes et regroupements dans les télécabines et autres lieux de proximité.