Pollution de l’eau potable : quelle(s) solution(s) envisagée(s) ?
En début de séance du conseil municipal, Jean-Pierre Lacombe, vice-président de la Communauté de Communes Rumilly Terre de Savoie en charge de l’eau et de l’assainissement, a fait un point sur la situation concernant la contamination de l’eau potable aux composés perfluorés révélée par la Préfecture le 16 novembre dernier via un communiqué de presse.
Un mois après cette annonce officielle, l’élu est revenu sur l’historique du sujet, qui avait rapidement inquiété la population rumillienne, avant d’évoquer les solutions mises en place à court terme et envisagées à moyen et long termes. Jean-Pierre Lacombe a rappelé les différentes étapes, de la découverte de ces substances chimiques (PFAS) ayant vraisemblablement une origine industrielle (plusieurs sites ont été identifiés), par l’Agence Régionale de Santé, à la création d’une cellule de crise entre les différents acteurs, partenaires et responsables de la santé publique qui ont décidé de déconnecter les deux captages du réseau d’eau potable concernés et de les raccorder au réseau du Grand Annecy. L’objectif était de livrer au plus vite une eau totalement conforme aux recommandations sanitaires «bien qu’il ne s’agisse pas d’un problème de potabilité» a tenu à préciser le maire Christian Heison, également président de l’intercommunalité, ajoutant que «beaucoup de collectivités et de territoires vont dans les semaines, les mois et les années à venir être confrontés à ces problèmes qui nous sont arrivés plus rapidement». Cette solution, réalisée grâce à la réactivité de la collectivité voisine, étant provisoire, les élus travaillent sur différentes pistes pour faire disparaître ces polluants du réseau d’eau potable de la Ville. «Des solutions techniques existent, comme le traitement au charbon actif qui coûte très cher mais qui permettrait de résoudre le problème à moyen terme» a expliqué Jean-Pierre Lacombe, les solutions à long terme étant l’installation d’une usine de traitement de plusieurs centaines de mètres carrés, ce qui représenterait plusieurs centaines de millions d’euros.
Christian Heison a conclu en indiquant que le dossier était entre les mains des élus et des services responsables de la distribution de l’eau qui oeuvrent pour trouver la meilleure solution possible le plus rapidement possible.
(Retrouvez l’article consacré à la contamination de l’eau potable dans notre édition du 24/11)