«Pour le peuple, par le peuple»

Damien Cornu, 47 ans, originaire d’Annecy et résidant à Doussard, est le candidat du parti Bonapartiste l’Appel au Peuple aux élections législatives pour la 2ème circonscription de la Haute-Savoie. Rien ne prédisposait à la politique ce co-gérant d’une entreprise familiale d’une dizaine de salariés, fils de commerçants ayant toujours entendu de la bouche de ses parents qu’«un bon commerçant ne fait pas de politique» ». Pourtant, suite à sa rencontre il y a 18 mois avec Joachim Charles Napoléon Murat, descendant direct de la famille impériale, ce passionné d’Histoire dit avoir été «subjugué par le personnage et par son discours lors des Assises du Bonapartisme en février 2020», ce qui lui a donné envie de faire de la politique. «C’est quelqu’un qui aime l’humain et qui a vraiment compris ce qui est en train de se passer dans la société française». Damien Cornu, délégué local du parti en Haute-Savoie, se présente aux côtés de son suppléant Paul Ducruet, agriculteur et militant altermondialiste qui s’est investi durant 30 ans dans le monde syndical et associatif et qui a longuement milité contre la corruption locale.

Selon Damien Cornu, leur force vient de la complémentarité droite/gauche, «à l’origine du Bonapartisme qui est à la fois pour  l’autorité et le progrès social, deux valeurs nécessaires l’une à l’autre. L’autorité seule, c’est mortifère et le progrès social seul, c’est suicidaire, nous avons besoin des deux pour rassembler tous les Français de la gauche patriote à la droite sociale».  «Nous sommes des centristes non Macronistes» complète Paul Ducruet.

Une nation souveraine et une république solidaire

L’Appel au Peuple, parti en faveur d’une nation souveraine et d’une république solidaire, compte environ 1000 adhérents en France et une dizaine en Haute-Savoie. Datant de la 3ème République et mis en sommeil en 1939, il réapparaît le 5 mai 2021, jour du Bicentenaire de la mort de Napoléon 1er.

«L’appel au peuple, c’est pour le peuple par le peuple, avec en toile de fond la souveraineté populaire, l’autorité de l’Etat, l’indépendance nationale, le progrès social et la cohésion nationale» précise Damien Cornu. Cette candidature, il la justifie par la nécessité de se lancer et d’agir car «faire des réunions publiques, avoir de «belles» idées,  cela ne suffit pas, il faut aller dans l’arène plutôt que de rester spectateur et commentateur».

Concernant le 1er mandat d’Emmanuel Macron, le candidat est convaincu que «si les élections présidentielles n’avaient pas eu lieu cette année, s’il y avait eu un septennat  avec un référendum plébiscitaire et la question «Approuvez-vous la politique menée depuis 5 ans ?», le pouvoir en face aurait sauté.  Je pense que le peuple n’a pas toujours raison, mais il a toujours le dernier mot. Et quand on fait des politiques toujours contre le peuple, sans lui demander s’il est vraiment d’accord avec telle ou telle idée, cela mène à l’état actuel : les gens ne vont plus voter».

Paul Ducruet ajoute : «Ce qui nous caractérise, c’est que nous aimons l’Etat. Nous sommes pour un Etat stratège, fort, efficient et muni de gens vaillants et intéressés à sa bonne marche, pas pour un Etat qui réduit les fonctionnaires et le monde agricole de moitié tous les 10 ans depuis le sortir de la Guerre. Il faut mettre fin à ce cycle infernal».

Les Bonapartistes souhaitent restaurer la souveraineté nationale et populaire par l’exercice et le respect du référendum, restaurer l’autorité de l’Etat en luttant contre les fraudes fiscales et sociales, instaurer un patriotisme économique et oser l’exception agriculturelle, unir les Français autour de l’idée de fierté nationale en renouant avec une instruction nationale d’excellence, en revitalisant l’assimilation, en maîtrisant l’immigration et en réaffirmant le principe de laïcité, défendre la nature et la biodiversité en luttant pour la préservation des espèces et contre la maltraitance animale.

Les grandes thématiques portées par le programme du parti concernent donc l’agriculture, la défense nationale, l’écologie, l’économie, l’enfance et la famille, le projet France sur Mer, l’immigration et la nationalité, les institutions et la vie politique, l’instruction nationale, la justice, la politique étrangère, la relance de la croissance, le respect du bien-être animal, le social et la société.

«Rassembler les Français autour d’un projet qui les grandit»

Damien Cornu précise que plus de 70 démocraties occidentales sont basées sur le Code Napoléon et dit vouloir rassembler tous les français autour d’un projet qui les grandit. 2 sujets lui tiennent à cœur : «l’association capital/travail qui consiste à ce que les salariés puissent devenir sociétaires dans l’entreprise et avoir un pouvoir de proposition et de décision, ce qui pourrait éviter entre autres les délocalisations à l’étranger. Le projet de France sur Mer, qui vise à développer toutes les richesses maritimes à travers une politique intégrée à la mer, car nous avons, grâce à nos territoire d’Outre-Mer, le 2ème domaine maritime du monde. Demain la France peut devenir la 1ère puissance économique du monde grâce à France sur Mer».

Le candidat se dit bercé par la fierté nationale,  «à ne pas confondre avec le nationalisme qui est le refus du patriotisme de l’autre». Il souligne également la différence entre le Macronisme et le Bonapartisme : «Dans le Bonapartisme, les élites sont au service de l’intérêt général par le référendum plébiscitaire et dans le Macronisme, les élites sont au service d’une clique». Il ajoute que «la base électorale de la Macronie c’est la bourgeoisie et dans le Bonapartisme, ce sont les classes moyennes. Je n’ai rien contre la bourgeoisie mais je lui reproche d’aller globalement là où ses intérêts la porte. Quoi qu’il en soit, on a besoin de tout le monde, chacun doit participer à l’effort commun».

Damien Cornu fait également le parallèle entre le Gaullisme et le Bonapartisme : «le Gaullisme est un Bonapartisme  modernisée. La 5ème République est Bonapartiste, c’est la synthèse du 1er et du 2ème Empire. Je pense que le Gaullisme est un Bonapartisme modéré et je pense qu’il serait temps de moderniser le Gaullisme en le saupoudrant de Bonapartisme».

«Notre ambition, c’est de rebâtir ce qui s’est fait au sortir de la Guerre, sous De Gaulle» complète Paul Ducruet.

Selon Damien Cornu, les Législatives sont «une élection locale à enjeu national car le député va voter des lois au niveau national, pas pour la 2ème circonscription. Mais il peut faire remonter des informations, aller voir tous les acteurs politiques locaux, ce qui est très important».

Le candidat bonapartiste conclut par un message adressé à ses compatriotes : «Les Français, on leur trouve tous les maux de la Terre, on leur dit qu’ils ne travaillent pas assez, qu’ils sont fainéants, qu’ils ont commis des crimes contre l’humanité, etc. Personnellement, j’ai envie de leur dire que c’est le plus grand peuple au monde, ils ont changé la face du monde à jamais et ils vont continuer de la façonner. C’est la raison pour laquelle il faut  rassembler  les Français autour d’un projet qui les grandit et je suis persuadé qu’ils sont capables du meilleur quand ils sont bien dirigés. Quand ce grand peuple est rassemblé, ce sont les idées des Lumières qui se propagent dans le monde entier, c’est ça la France et c’est ça les Français, quelles que soient leur couleur de peau, leur religion et leur origine sociale» .

La 2ème circonscription regroupe les cantons de Alby-sur-Chéran, Annecy Centre, Annecy Nord-Est, Faverges, Seynod, Thônes.