Pourquoi la Société du Cercle a racheté l’hôtel Métropole
Il y a quelques mois, la Société du Cercle d'Aix-les-Bains a racheté l'hôtel Métropole, en partie détruit par un incendie en 2013. L'exploitant du casino Grand-Cercle a été séduit par son emplacement, juste en face de lui, et les possibilités commerciales induites. Un architecte a été désigné pour dessiner les contours de ce futur établissement hôtelier, assorti de quelques commerces.
Après l'incendie qui avait ravagé en 2013 l'hôtel Métropole, situé juste en face du casino Grand-Cercle, le promoteur AnaHome Immobilier avait déposé un permis de construire en vue d'y réaliser une quarantaine de logements et quelques commerces et bureaux, sur une surface plancher de 3600 m². Dans l'impossibilité technique de réaliser 52 places de parking, elle s'était rapprochée de la municipalité. Le conseil municipal de l'époque avait voté une convention de concession pour 52 places de parking au sein du parking de la Chaudanne tout proche, pour 25 ans. Le promoteur a abandonné le projet et de fait, les élus ont abrogé cette convention lors du dernier conseil municipal, qui se tenait mardi 11 octobre.
La Société du Cercle d'Aix-les-Bains, qui possède le casino Grand-Cercle, a racheté l'établissement il y a quatre ou cinq mois pour en faire un hôtel, avec la présence de quelques commerces en rez-de-chaussée, comme c'était déjà le cas avant l'incendie. Le nouveau propriétaire a déjà choisi l'architecte qui réalisera le programme. Impossible de donner une date de livraison. « Nous n'en sommes qu'aux prémices ; nous n'avons pas de projet finalisé », précise Christophe Guérin, directeur général de la Société du Cercle.
La proximité avec le casino pour atout
La société a acquis le bâtiment du fait de son emplacement, face au casino, ce qui commercialement présente un intérêt, lui permettant de concevoir des offres packagées reposant sur les jeux, le restaurant et l'hébergement. La gestion administrative en sera également facilitée du fait de la proximité des deux établissements.
Auparavant, l'hôtel Métropole comprenait six commerces. « Il en restera peut-être trois ou quatre », annonce le directeur général. La société s'interroge encore sur la création de stationnements en souterrain. « Nous n'avons pas besoin de parking car la destination ne change pas _ nous ne projetons pas d'y faire des logements contrairement au précédent acquéreur _, et nous possédons déjà des parkings privés (sous le casino). »
Si les casinos ont naturellement des facilités à ouvrir un hôtel, Christophe Guérin estime que cette implantation présente également un intérêt pour la ville. Un avis partagé par le maire, Renaud Beretti : « Longtemps, on a dit que les hôtels fermaient, que la Ville bradait son patrimoine. Désormais, des hôtels sont rénovés ou voient le jour : le Kubix au lac, l'hôtel du Parc, le Léopold et celui-ci qui signent le retour de l'hôtellerie en centre-ville ». Les élus d'opposition, André Gimenez et France Bruyère, eux aussi, se sont réjouis de la nouvelle. Car ce projet marque avant tout la renaissance d'un fleuron du XXe siècle défiguré et à l'abandon.