Projection du court-métrage de Corentin Bertry

Lecture 4 minute(s)

Le court-métrage «A slave in George Creek», écrit et réalisé par Corentin Bertry, était projeté samedi 8 janvier au cinéma Les Lumières De La Ville devant près de 130 personnes. Famille, amis, membres de l’équipe, partenaires et anonymes curieux de découvrir l’œuvre cinématographique de cet enfant du pays se sont réunis devant le grand écran pour se plonger dans l’univers de son western d’environ 25 minutes. Tourné dans les montagnes haut-savoyardes, le film raconte l’histoire d’un ancien esclave noir originaire d’Alabama qui tente de se reconstruire dans un village de la Sierra Nevada, en Californie, quelques années après la fin de la Guerre de Sécession, et qui se retrouve accusé à tort du meurtre d’un homme blanc. Il devra faire face aux préjugés et jugements des habitants de ce village où le racisme, contrairement à l’esclavage, est loin d’avoir été aboli.

Le public n’est pas resté insensible au destin de cet homme, dont le personnage est remarquablement interprété par l’acteur Souleymane Seye Ndiaye, ni à la qualité de la réalisation. La beauté des paysages, la richesse des décors, les costumes d’époque et la bande originale ont permis aux spectateurs de voyager à travers le temps, dans l’Ouest américain de la fin du XlXe siècle.

«Ce court-métrage dépoussière le Western. Bravo à Corentin et son équipe, car faire un film historique, j’imagine que ce n’est pas facile» commente Pierre, en spectateur conquis.

L’envers du décor

La séance s’est poursuivie avec la présentation du making-of qui a ravi le public. «Je trouve ça super, ça permet de découvrir toute l’organisation qu’il y a sur un tournage, on n’imagine pas tout ce qui gravite autour, ça apporte une autre dimension au film» confie David, qui connait Corentin depuis son plus jeune âge et s’est déplacé d’Isère en famille pour assister à la projection. Quant à Marie-Françoise, elle aussi a été séduite par la découverte en son et en images de l’envers du décor : «C’est un hommage rendu à toute l’équipe et je trouve ça formidable».

A l’issue de la projection, Corentin Bertry, ému, s’est adressé aux spectateurs pour les remercier de leur présence : «Ca me fait très plaisir que la salle soit aussi remplie. Je remercie chacun d’entre vous ainsi que les membres de l’équipe et les partenaires présents aujourd’hui». Le jeune réalisateur a ensuite convié l’équipe à le rejoindre sur l’estrade, sous un tonnerre d’applaudissements. Tous les participants au tournage n’ont pu faire le déplacement jusqu’à Rumilly mais les absents étaient dans la salle en pensées. Parmi les présents, Anne et Patrice, les grands-parents du jeune réalisateur, respectivement chef cuisinière et régisseur général, ont fait part de leur fierté d’avoir vécu cette expérience intensive et inoubliable :

«C’est nous qui devons remercier Corentin de nous avoir permis de participer à ce tournage, ça nous a profondément remués, dans le bon sens du terme. On était en dehors du temps, c’était une expérience incroyable» confie, non sans émotion, Patrice qui ajoute avoir accompagné son petit-fils depuis le début de son projet, notamment pour lui fournir des idées de lieux pour les décors, en bon connaisseur du milieu montagnard. Anne, qui était dans les coulisses, en cuisine, explique avoir adoré ces moments de partage quand toute l’équipe se rassemblait autour de la table. «Concernant le film, je ne suis pas très objective car j’ai lu le scénario et l’ai vu plusieurs fois mais je trouve que c’est une réussite. J’aurais juste voulu qu’il dure plus longtemps».

«A slave in George Creek» a pu être réalisé grâce à l’investissement de nombreux bénévoles et à la générosité de donateurs privés, de mécènes et de tous les participants au crowdfunding (financement participatif). Le film, qui bénéficie de sous-titres anglais, va tenter sa chance dans les festivals français et internationaux.

Corentin Bertry réfléchit déjà à un prochain court-métrage,  parmi d’autres projets dont celui d’un documentaire de montagne.

Plus d’informations sur le parcours du jeune réalisateur et sur son film dans l’article paru le 30 décembre 2021.

Publicité
Icone

Hebdo des Savoie

www.hebdo-des-savoie.fr

Ajouter à l'accueil