Récupération et réemploi des vélos déposés à la déchèterie
Lundi 27 mai, les élus de la communauté de Communes Rumilly Terre de Savoie étaient réunis pour l’avant-dernier conseil communautaire avant la trêve estivale. Valorisation des déchets, transition écologique, aménagement du territoire, transports et mobilité figuraient parmi les sujets à l’ordre du jour.
Objectif : «Ensemble créons moins de déchets»
Dans le cadre de son Programme Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés «Ensemble créons moins de déchets», la Communauté de Communes a pour objectif de contribuer à la réduction des déchets de 15% par habitant entre 2010 et 2030, soit atteindre 456 kg de déchets par habitant en 2028 (contre 558 kg en 2021).
L’intercommunalité souhaite donc favoriser le réemploi de matériaux, encourager et soutenir les acteurs du réemploi, de la réparation et de la réutilisation. C’est ainsi qu’après sollicitation de l’association Roule & Co (qui récupère, répare et recycle des vélos), un projet de convention a été voté pour permettre le réemploi de vélos usagés prélevés en déchèterie. Ce projet (proposé à titre d’expérimentation pour une durée d’un an) prévoit que l’association assure chaque semaine à titre gracieux la collecte des vélos stockés à cet effet à la déchèterie, le transport des vélos jusqu’à ses locaux, la réutilisation des vélos récupérés par une remise en état et/ou démontage pour récupération des pièces détachées à destination de ses adhérents et l’évacuation par ses propres moyens des matériaux restants, non utilisables, vers une déchèterie destinée aux professionnels.
Débat sur les zones d’accélération des énergies renouvelables
Lors du point «débat sur la cohérence des zones d’accélération des énergies renouvelables avec le projet de territoire», Eddie Turk-Savigny, conseiller communautaire de l’opposition, a «justement» déploré un manque de débat sur le sujet. En effet, une réunion de débat a été organisée le lundi 15 avril 2024 avec l’ensemble du bureau des maires, la DDT de Haute-Savoie et le SYANE. A cette occasion, un état des lieux de l’avancement des communes sur l’identification des zones et de la nature des filières identifiées (photovoltaïque, méthanisation, bois énergie, hydroélectricité, ...) a été présenté, suivi d’un échange sur la valorisation et l’exploitation du travail réalisé par les communes (complétude, choix de filières, mise en cohérence avec les objectifs du plan climat en cours d’élaboration...).
«Je suis très surpris, je pensais qu’il y aurait un débat en conseil communautaire sur ces zones d’accélération des énergies renouvelables. Là, on nous demande de prendre acte d’un débat auquel nous n’avons pas été conviés, dont nous ne connaissons pas la teneur car nous n’avons eu aucun compte-rendu. C’est un sujet d’une importance capitale qui est traité un peu à la légère. Je ne prendrai donc pas acte de ce débat dont je n’ai aucun élément».
Ses acolytes de l’opposition l’ont suivi dans ce choix. François Ravoire, président de la communauté de communes s’est justifié : «Ce soir on prend acte. Le débat a eu lieu au sein des communes. Chaque commune a délibéré en conseil municipal. Je veux bien que tu coupes les cheveux en quatre, c’est ton rôle, mais ces zones d’accélération ont été proposées par l’Etat en catastrophe et il a fallu y répondre très rapidement.»