Remise de la fourragère à la 4e compagnie du 27e BCA

Vendredi 17 décembre, la Ville a accueilli la 4e compagnie du 27e Bataillon des Chasseurs Alpins (BCA) lors de la cérémonie de la remise de la fourragère devant le monument aux morts, place d’Armes. Les fourragères sont le symbole de l’engagement et de la valeur des hommes du 27e BCA. Cette remise solennelle est une nouvelle étape de leur intégration au sein du bataillon, des troupes de montagne et de l’armée de Terre. Ils ont également été présentés pour la première fois au fanion du 27e BCA.

La cérémonie est venue clôturer les 6 mois de formation des nouvelles recrues qui devront faire preuve d’excellence, à l’entraînement comme en opération, l’esprit du collectif toujours à l’honneur. Les jeunes chasseurs étaient partis de Grenoble en début de semaine pour se recueillir au Mémorial des troupes de montagne, avant de traverser le massif de la Chartreuse, bravant la neige et le froid durant plusieurs jours, pour enfin rejoindre Rumilly, officiellement jumelée avec leur compagnie depuis novembre 2006.

Le colonel Vincent Minguet, chef de corps du 27e BCA, leur a adressé un premier message, sous l’œil attentif et ému des familles qui avaient fait le déplacement des quatre coins de France pour assister à ce grand moment : «Chasseurs de la section «Bombiger», vous allez recevoir la fourragère rouge de la Légion d’Honneur et la fourragère aux couleurs de la Croix de la Valeur Militaire que portent tous vos frères d’armes du 27e Bataillon de Chasseurs Alpins».

Accrochées à ces fourragères, trois croix reçoivent les 14 citations gagnées par le bataillon au cours de ses combats : la Croix de guerre 1914-1918 et la Croix de guerre 1939-1945, attribuées au bataillon pour récompenser son engagement, son courage et sa combativité durant les 1ere et 2nde guerres mondiales et la Croix de la Valeur Militaire qui récompense ses actions contre la violence terroriste en Afghanistan et au Mali.

«Porter ces fourragères est un honneur car cela fait de vous les dépositaires de l’héroïsme de tous ceux qui, depuis 150 ans, vous ont précédés sous la tenue bleue des chasseurs du 27» a ajouté le colonel Vincent Minguet, «cela doit vous rendre fiers parce que vous êtes les descendants de ceux qui ont servi la France sous le fanion du 27»

Fanion du 27e BCA

La trentaine de jeunes chasseurs, parmi lesquels deux femmes, ont été présentés pour la première fois au fanion du 27e BCA qu’ils ont choisi de servir.

«Le fanion du 27e BCA est le témoin de tous les évènements, heureux ou dramatiques, qui ont jalonné la vie de notre unité depuis sa création en 1871. Honorez dans ses plis ceux qui sont morts, ralliez-vous à son appel à défendre, toujours et partout, la France, ce pays de la liberté que nous chérissons tant» a déclaré le chef de corps du 27e BCA.

Moment de convivialité

A l’issue de la cérémonie, Christian Heison, maire de la Ville et Grégory Dupuy, adjoint chargé des relations avec les Anciens Combattants, ont convié officiers, sous-officiers, chasseurs, jeunes recrues et leurs familles pour partager un moment convivial au gymnase de Monéry. Le maire a exprimé sa fierté d’avoir accueilli cette cérémonie : «Mon colonel, vous avez vu l’ensemble des gens qui nous accompagnaient dans une solidarité de valeurs importantes, celles que vous portez (…) Je voudrais féliciter toutes ces nouvelles recrues, il semblerait que c’est une excellente promotion qui n’a rien lâché.» Le colonel Vincent Minguet a quant à lui tenu à remercier la Ville pour son bel accueil puis a adressé ses derniers mots aux jeunes chasseurs portant fièrement les fourragères : «Dans les moments difficiles, c’est un peu le signe de cette fourragère que l’on remet, la seule chose qui fait marcher c’est le collectif et vous avez été ensemble jusqu’au bout et nous, plus anciens au 27e BCA, sommes très fiers de vous».

Au cours de la cérémonie, le colonel Vincent Minguet a rappelé que le premier chasseur ayant reçu en 1918 l’insigne du bataillon des mains de Georges Clémenceau «était tellement décoré que le président du Conseil dût l’épingler sur sa fourragère et non sur sa vareuse : nous perpétuons encore aujourd’hui cette tradition unique».

C. C.