Renaud Beretti : Sa légitimité sera jugée par les aixois au mois de mars

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Comment prenez-vous les critiques sur le fait que c'est le conseil municipal et non les citoyens qui vous ont élu ?
D'abord, je vous rappelle que les maires sont tous élus au suffrage universel indirect, donc par leurs collègues du conseil municipal. C'était le cas de Dord avant moi, ça a aussi été mon cas. C'est le processus normal donc je me considère élu démocratiquement. Ce d'autant mieux que je m'étais présenté avec Dominique Dord en 2014 sous la forme d'un tandem. Il avait déjà annoncé à l'époque qu'il partirait à cause de la limitation du cumul des mandats. Devant les aixois, on a vraiment fait campagne que ce soit en points presse ou dans les documents de campagne en précisant que c'était un ticket à deux et non pas un seul candidat au mandat de maire; Dominique Dord restant à tout moment libre de ses choix. J'ai aussi été premier adjoint pendant dix ans et élu avec Marina Ferrari avec 72% des voix sur le canton d'Aix-les-Bains 2 donc je pense que je n'ai pas de leçon de démocratie, de légitimité à recevoir de ces adversaires. Et puis après tout ce sont les aixois qui jugeront dans quelques mois aussi.

Vous êtes maintenant plus proche de la prochaine élection que votre élection à vous. Comment allez-vous gérer la transition entre être à la fois Maire sortant et candidat ?
Le temps de Maire est appelé par ce qui s’impose à lui : les réunions de quartiers, les assemblées générales. Donc l’emploi du temps d’un maire est de toute manière mobilisé par le quotidien.
 
Comment comptez-vous faire campagne tout en étant Maire mais sans vous servir de cette position pour appuyer votre candidature ?
Je ne sais pas encore quand je vais rentrer en campagne puisque pour le moment je suis dans un rythme de travail que je garderai jusqu’au terme de mon mandat. Le calendrier de la campagne ne sera pas celui du Maire. Il supposera bien entendu de faire des rencontres où les frais entreront dans un compte de campagne où naturellement je ne me déplacerai pas avec des véhicules de la collectivité. Ce n’est déjà pas vraiment le cas d’ailleurs. Donc je distinguerai l’emploi du temps du Maire de celui du candidat avec bien sûr, un soucis de distinguer ce qui relève de la collectivité de ce qui relève du compte de campagne du candidat.
Depuis le 1er septembre, tout ce qui était relatif au bilan de la Mairie ne figure plus sur mon compte Facebook. Nous sommes depuis cette date dans la pré-campagne électorale officielle, donc un certain nombre de règles à respecter s’imposent à mes conseillers municipaux et moi. 
 
Est-ce que vous souhaitez conserver la même liste ?
Non pas du tout. Pour l’instant je n’ai pas encore fait de liste, j’ai reçu, depuis plusieurs mois d’ailleurs, des personnes souhaitant me faire part de leur disponibilité. Ce sont des aixois, que j’ai appelé des «bonnes volontés», qui se rendent disponible. J’ai commencé à rencontrer les élus actuels de la majorité pour discuter de l’avenir et savoir s’ils souhaitent continuer ou arrêter. Cela ne veut pas dire que s’ils souhaitent continuer, ils continueront. Mais j’ai cet échange avec eux.
Une liste doit se renouveler et se renouvelle déjà naturellement avec les personnes qui doivent arrêter. Il est nécessaire qu’il y ait un renouvellement puisque chaque élu a 6 années de plus. Une liste doit représenter la ville et, dans mon esprit, c’est un mélange et un équilibre. Il est difficile à trouver mais il faut le rechercher : entre les générations - des jeunes, des personnes expérimentées et retraités -, des sortants qui ont l’expérience de la municipalité et des gens nouveaux qui se forment à l’exercice municipal, les quartiers - des gens qui habitent les coteaux d’Aix-les-Bains, la plaine du lac, le centre-ville, Marlioz, le Sierroz - qui soient représentatifs de la vie d’Aix-les-Bains qui est différente selon où l’on vit, les nouvelles générations d’aixois différente de celles qui habitent depuis longtemps dans ville.
Ensuite, le critère c’est évidemment la volonté et l’envie d’agir, de s’investir au service de la collectivité. Je suis un Maire sortant donc ce que je recherche, ce sont des gens qui ont envie d'accompagner une dynamique et une démarche de projet. Cela veut dire aussi des personnes qui sont capables d’apporter des idées, nourrir un projet.
On ne se présente pas devant les concitoyens avec seulement un bilan - il est nécessaire bien évidemment. Il faut un projet pour la ville qui permette de la projeter dans l’avenir. Donc il faut de la compétence, de la disponibilité, de la loyauté puisque l’on s’engage pour six ans. Ensuite il y a différents critères politiques qui supposent des échanges, des discussion que j’ai commencé avec différentes formations politiques. C’est donc un mélange de citoyens, de bonnes volontés et également de représentants de formations politiques.
Même si je suis Républicain, ce sont mes convictions et ma famille politique, je souhaite que les aixois ne soient pas divisés mais rassemblés autour de projets. Donc le rassemblement suppose de faire appel, et c’est ce que je fais par mes déclarations, au bonnes volontés et aux différentes sensibilités politiques. Je m’adresse aussi bien à ma partenaire principale Marina Ferrari la première adjointe avec qui je suis en binôme au département et qui représente la sensibilité centriste du Modem et ma collègue Marie-Pierre Montoro qui vient d’être désignée chef de file de l’UDI et avec qui je travaille aussi beaucoup comme adjointe aux travaux et conseillère régionale. Et puis, il y a d’autres sensibilités comme La République En Marche, puisque Aix-les-Bains évolue et je pense qu’un conseil municipal, dans son expression, doit être celle de la diversité d’une ville qui change.
Aix-les-Bains est attractive, de nouvelles populations s’installent : il y a des jeunes couples qui s’installent qui sont lyonnais, annéciens, chambériens, qui viennent d’ailleurs. Parce que la ville est une ville à taille humaine mais qui se développe, il faut maîtriser son développement.
Il y aura beaucoup à faire en matière de stationnement, avec de nouvelles solutions.
En matière de développement durable aussi, si l’on veut qu’elle reste une ville à taille humaine, il faut végétaliser. Tous les candidats vont dire ça mais, après il faut voir comment le faire et c’est ça qui est intéressant. Je continue à dire que c’est en associant les nouvelles sources d’énergies et l’INES qui est à côté. Nous sur les bâtiments communaux on n’a pas assez fait d’installations (on a fait une chaufferie bois dans le quartier du Sierroz) mais sur nos propres bâtiments, on n’en a pas assez fait.
J’ai beaucoup travaillé aussi sur le numérique depuis onze mois avec la robotique dans les écoles, avec les journées e-sport et le e-sport boules prochainement, dans le lien entre les générations, l’espace publique numérique intergénérationnel, c’est très important, je le sens, pour que nos séniors permettent de réduire la fracture numérique et sociale avec les séniors. On a commencé à le faire et c’est quelque chose que l’on doit prolongé. 
Aix-les-Bains peut être une parfaite petite ville sûre, avec les dispositifs de sécurité dont je vous ait parlé (Hebdo des Savoie du 19 septembre, ndlr), durable avec les aménagements et les technologies des énergies nouvelles et propres que l’on a fait, avec le développement des pistes cyclables que j’ai confirmé :  les citoyens qui achètent un vélo électrique peuvent avoir une subvention de 150 euros de la ville cumulée avec les 200 euros de Grand-Lac dans un guichet unique qui est Boulevard Lepic et on a atteint le 40ème kilomètre de bandes et pistes cyclables d’Aix ce qui n’est pas suffisant, il faut donc continuer. J’ai fait l’expérience de fermer un passage à niveau à Choudy pour créer une piste cyclable qui relie enfin la ville au lac à vélo en contre sens en partant du rond-point de l’hôpital jusqu’au Chemin des Biâtres par le Boulevard Pierpont Morgan. C’était un vieux sujet aixois que de relier la ville au lac. De la même manière, il faut qu’on réfléchisse, et c’est lié au stationnement au déplacement, aux navettes automatiques pour relier la ville au lac par d’autres moyens que la voiture.
 

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