«Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde !»
«Sincèrement, nous n’avons plus l’espoir que la solution puisse surgir de la politique classique. Toutes les tendances ont accepté ou défendu l’invasion du monde par les pesticides […] L’industrie des pesticides se renforce d’année en année malgré les preuves du crime, et trouve assez d’appuis dans l’administration de l’Etat français pour commercialiser trois molécules quand une seule est interdite […] Notre objectif est limpide : forts de 5 millions de soutiens, nous contraindrons nos gouvernants».
L’association «Nous voulons des coquelicots» a été créée à la fin de l’été 2018, portée par le succès du livre de Fabrice Nicolino et François Veillerette.
A l’initiative d’un groupe de personnes révoltées par le manque de réactivité du monde politique face au danger de l’utilisation des pesticides. L’Appel des coquelicots a recueilli, en quelques jours, des milliers de signatures et il a déjà germé dans des centaines de villes et villages où, chaque premier vendredi du mois, des rassemblements sont organisés pour exiger l’interdiction de tous les pesticides de synthèse.
«Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant. Ils sont dans l’eau de pluie, dans la rosée du matin, dans le nectar des fleurs et l’estomac des abeilles, dans le cordon ombilical des nouveau-nés, dans le nid des oiseaux, dans le lait des mères, dans les pommes et les cerises.
Les pesticides sont une tragédie pour la santé. Ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles psychomoteurs chez les enfants, des infertilités, des malformations à la naissance.
L’exposition aux pesticides est sous-estimée par un système devenu fou, qui a choisi la fuite en avant. Quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place. Il y en a des milliers.
Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans ; la moitié des papillons en vingt ans ; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards ; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. Ce monde qui s’efface est le nôtre et chaque couleur qui succombe, chaque lumière qui s’éteint est une douleur définitive. Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde !
Non, nous ne voulons plus. À aucun prix. Nous exigeons protection. Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France. Assez de discours, des actes ».
Le vendredi 2 novembre, Rumilly rejoint les villes qui militent pour l’interdiction des pesticides de synthèse. Le rassemblement, « coquelicot à la boutonnière », aura lieu à 18 heures devant le Quai des Arts.
Pour en savoir plus, www.nousvoulonsdescoquelicots.org