Retour de l’opérette à Aix
Aix opérette a fait peau neuve cette année, en devenant le Festival Lyrique. Sa présidente Audrey Gardaz, effectue un retour à la tête de l’association Aix Lyrique, puisqu’elle avait déjà présidé par le passé Aix Opérette. C’est donc en grande pompe que la 34ème édition a démarré le 15 juillet dernier et s’est achevée ce week-end.
Le Festival Lyrique, via Estelle Denvers chorégraphe de deux compagnies à Bordeaux :
«Lycore» et celle qui porte son nom, et directrice artistique, revendique bien sûr son empreinte musicale liée à l’opérette, mais souhaite élargir ses programmations avec d’autres genres, comme la comédie musicale, dont les spectateurs ont eu le plaisir d’avoir un aperçu de grande qualité au Théâtre de Verdure, le 16 juillet dernier, interprété par deux professionnels Leovanie Raud et Julien Salvia. Le spectacle intitulé «Si la Comédie Musicale m’était chantée», nous a fait voyager de Paris à Broadway, de «West Side Story» aux «Parapluies de Cherbourg». Ce spectacle entièrement gratuit, faisait suite quelques jours plus tôt à «Hervé le compositeur toqué» donné au théâtre du Casino Grand Cercle, conférence donnée par le metteur en scène du festival et baryton-basse, Jean-François Vinceguerra et qui retrace l’histoire du Père de l’opérette. En parallèle, avait lieu au Théâtre du Casino Grand Cercle, un concert «TriOffenbach» qui rendait hommage au compositeur violoncelliste, à ses premières heures, et faisait partager un peu de sa «Vie Parisienne» de l’époque. Trois temps forts qui ont précédé l’opérette choisie par Estelle Denvers pour cette 34e édition : «La Belle Hélène». «Offenbach est d’une modernité incroyable, aujourd’hui on peut tout se permettre, quand on fait une mise en scène sur ses oeuvres. On n’est pas démodé. Pour le côté pratique, on n’était pas sûr d’avoir le théâtre, donc mon choix s’est porté sur la «Belle Hélène», car le décor était ajustable selon le lieu et j’adore cette opérette.», déclare-t-elle. Marraine de cette édition, Eve Ruggieri, a également animé une conférence autour d’une des muses d’Offenbach, Hortense Schneider, le 21 juillet, veille de la première de la «Belle Hélène».
Des projets plein la tête, Estelle Denvers, reste cependant les pieds sur terre, lorsqu’on lui parle de l’an prochain. Son souhait serait de monter «Mr Carnaval» de Charles Aznavour et «La Veuve Joyeuse» de Franz Lehár avec un nouveau parrain ou une nouvelle marraine, un nouveau chef d’orchestre, un nouveau metteur en scène, selon les oeuvres choisies. «Pour les intervenants, c’est plus stimulant, il n’y a pas ce confort d’habitude, et on ne monte pas un Lopez comme une pièce lyrique ou une comédie musicale.» ponctue-t-elle. Le Festival lyrique, s’étendra sur quinze jours, avec une vie de festival et différents formats, différents lieux : Théâtre de Verdure, Musée Faure, église Notre- Dame...Toucher les scolaires et collaborer avec le Conservatoire de Musique, fait partie de ses projets. Imprégnée de musique classique et baroque, ses deux dernières créations sont portées l’une par le “Requiem» de Mozart sur une version pour quatuor à cordes, et l’autre par des oeuvres de Bach ou encore sur les «Indes Galantes» de Rameau.