Retour sur une année de mandat…
Originaire du Nord de la France, Typhanie Degois arrive en Savoie à l’âge de 7 ans. En 2014, elle adhère à l’UDI (centre droit) avant de rejoindre le mouvement « les Jeunes avec Macron » un an plus tard. Etudiante en Master de Droit des affaires Internationales, la jeune femme s’engage bénévolement dans 2 associations locales avant de présenter sa candidature aux législatives. Détrônant de peu son rival, Dominique Dord, élu député du 12 juin 1997 au 18 juin 2017 et maire d’Aix les Bains depuis 2001, Typhanie Degois fait preuve d’une certaine maturité qui prouve qu’elle n’a rien d’une débutante !
La plus jeune députée du groupe parlementaire majoritaire (LREM) élue le 18 juin 2017 dans la 1ère circonscription de Savoie a accepté de répondre à nos questions, à l’occasion du 1er anniversaire de son investiture.
Quel bilan faites-vous de ces 12 derniers mois ?
Ces douze derniers mois ont vu la concrétisation de la première partie du programme porté lors des élections législatives autour de trois chantiers. Libérer les entreprises et les parcours individuels, assurer une plus grande protection à nos concitoyens et redynamiser les territoires ruraux. Dans chacun des projets de loi, je n’ai cessé d’être force de proposition afin d’être le porte-voix des Savoyards et d’œuvrer à l’intérêt général, en déposant des amendements et en alertant le gouvernement sur des situations justifiant une intervention.
A mon sens, cette première année a permis de construire les fondations d’un projet politique assurant à la Nation de relever les enjeux du XXIème siècle que représentent la révolution numérique et les changements climatiques.
En tant de députée, quel évènement/dossier local vous a le plus marquée ?
Dès le début de mon mandat, l’Assemblée nationale m’a donné la charge du groupe de travail traitant du détachement des travailleurs au sein de l’Union européenne. Cette problématique est d’une importance capitale pour l’Europe, mais aussi pour notre économie locale. Aujourd’hui, les règles sociales ne sont pas harmonisées au sein de l’Europe, ayant pour conséquences l’arrivée de travailleurs étrangers rémunérés à bas coût sur le territoire national et une distorsion de concurrence par rapport aux entreprises qui payent leurs charges en France. Après un long travail, le groupe d’étude composé de six parlementaires de différentes sensibilités politiques, a présenté une résolution à l’Assemblée nationale qui a été adoptée à l’unanimité. Ce fut donc la preuve qu’avec un objectif d’intérêt général, rassembler une diversité d’opinions politiques n’est pas utopique.
Lors du vote contre le glyphosate, vous, comme bon nombre de députés savoyards et hauts-Savoyards étiez absents, la santé publique n’est-elle pas une priorité ?
Concernant cette fausse polémique glyphosate, deux choses. D’une part, la santé publique est une priorité, c’est pour cette raison que la France s’implique depuis de nombreux mois pour que l’interdiction de cet herbicide soit actée au sein de l’Union européenne. En France, il a été convenu qu’il soit interdit dans trois ans, le temps de trouver des substituts pour les agriculteurs tout en gardant une agriculture rentable. J’ai activement participé à l’examen de cette loi en proposant plusieurs amendements et en intervenant à de multiples reprises. Pendant l’examen d’une loi, il faut aussi anticiper les autres projets de loi à venir, qui sont tout aussi importants, tels que la réforme constitutionnelle, la loi pour les entreprises, la loi d’orientation des mobilités, la réforme de la justice ou encore celle sur la lutte contre la fraude fiscale, mais aussi assurer une présence en Savoie.
Vous devez être sollicitée en permanence, comment choisissez-vous vos priorités ou vos dossiers locaux à défendre ?
Je m’attache à défendre l’intérêt des Français à l’heure où de nombreux choix de société sont à faire pour préserver la cohésion de notre Nation. Il est essentiel de rester pragmatique sur la pression migratoire à laquelle nous faisons face et qui va continuer de s’accentuer, nous ne pouvons plus rester passifs face à la 6ème extinction massive d’espèces, la géopolitique de demain sera gouvernée par les nouvelles technologies.
En Savoie avec mon équipe, nous sommes à l’écoute des Savoyards afin de replacer le citoyen au cœur de la décision politique. Nous avons la chance d’avoir un territoire d’exception, il est crucial de le protéger, d’accompagner les élus qui l’aménagent, de soutenir les associations qui le font vivre, de libérer les entreprises qui en sont la première richesse.
Quels sont vos travaux en perspective ?
En tant que co-présidente du groupe d’études start-up, Pme et Eti, je vais m’investir dans les prochaines semaines sur la loi PACTE en faveur des entreprises et de l’innovation. Il y a beaucoup d’entrepreneurs en France, nous nous devons d’accompagner chaque étape du développement d’une entreprise, notamment dans les territoires péri-urbains et ruraux, garantissant le dynamisme et l’attractivité de ces territoires. Le projet ferroviaire du Lyon-Turin sera également un sujet important avec la question des accès et du financement. Et enfin, je vais m’investir sur la réforme de la procédure pénale, c’est une attente forte des forces de l’ordre à laquelle nous devons nous atteler rapidement.