Rtr en terre lusitanienne : un vrai cadeau de Noël avant l’heure !

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Fondateur et team manager de Rumilly Trail Running (RTR), Francisco Bogalho emmène tous les dimanches matin son groupe aux quatre points cardinaux de l’Albanais, et parfois au-delà. L’occasion pour le Portugais de guider ses poulains, y compris les autochtones pur jus, dans des secteurs qu’ils méconnaissent ou ignorent. Le comble pour cet immigré qui a emménagé en Haute-Savoie depuis seulement le 1er mai 2016 !

Autre latitude

Un scénario qui pourtant ne se répétera pas le dimanche 4 décembre. En effet, la figure de proue de RTR conduira ses ouailles dans une toute autre direction : son pays natal, rien que çà ! La décision d’organiser un voyage au Portugal remonte au 21 avril dernier, sous l’impulsion bien sûr de Francisco Bogalho.

Autre dimension

Mais quel est le but de cette envoûtante initiative ? Tenter de boucler l’épreuve reine du Gerês Extreme Marathon, 8ème du nom. Orchestré par Carlos Sá Nature Events, avec l’appui de la municipalité de Terras de Bouro, cet emblématique marathon de montagne cumule un dénivelé de 1672 m, aussi bien positif que négatif. Rien à voir donc avec les marathons sillonnant les grandes villes, plats comme des planches à pain.

Festival de la nature

Explorant l’extrémité septentrionale du Portugal, proche de la frontière espagnole, cette course d’anthologie a la chance de s’immerger dans le décor un brin revêche, mais si attachant, si féerique, du parc national de Peneda-Gerês. Unique parc que renferme cet Etat ibérique depuis le 8 mai 1971, il couvre une superficie de 72 000 hectares. La cerise sur le gâteau, en quelque sorte.

Le Club des Sept

Au bout du compte, Francisco Bogalho a réussi à convaincre sans peine cinq de ses poulains, deux filles et trois garçons, à l’accompagner sur «le marathon le plus beau et le plus dur du monde», dixit le mythique organisateur et ultra-trailer Carlos Sá, son grand ami.

Les heureux veinards sont les cinq pensionnaires qui ont emboîté le pas de leur mentor dès le 21 avril :

- Vanessa Bachelet, âgée de 47 ans.

- Geneviève Couapel-Lebée, âgée de 54 ans, originaire de Rédené (Finistère) ;

- Nicolas Ayroulet, âgé de 42 ans, originaire de Saint-Just-Saint-Rambert (Loire) ;

- Laurent Carlioz, âgé de 51 ans, originaire de Nonglard ;

- Sylvain Clermont, âgé de 45 ans, originaire de Tourcoing.

Insatiable à l’idée de rejoindre ses coéquipiers, Sabrina Grosdidier franchit le Rubicon le 28 avril. Spécialiste de trail découverte dont la distance est inférieure à 21 km, la native de Giens (Loiret), âgée de 46 ans, s’alignera par contre sur la Mini Race, dénomination du 14 km asphalté et ses 843 m de dénivelé, positifs comme négatifs.

Même s’il ne porte pas les couleurs de RTR, Dominique Clermont sera également de la partie sur le 42 bornes où il retrouvera son frère Sylvain.

Autre stratégie

Mais comment vont s’exprimer les qualités physiques et mentales de cette «dream team» ? Dans un premier temps, le groupe avait choisi de faire cause commune, quitte à être moins bien classé, privilégiant l’amitié à la performance, comme il est de coutume à RTR, d’autant plus sur un 42 bornes.

Cependant, à la mi-novembre, l’équipe a viré sa cuti, comme le justifie Francisco Bogalho : «En effet, nous avons renoncé à courir de concert, de peur que cela entraîne une certaine pression sur ceux qui adoptent un rythme plus lent, et provoque simultanément un malaise chez les coureurs les plus véloces. En conséquence, nous avons décidé d’entamer notre épopée ensemble avant que chacun ne mène sa barque.»

 

François Vanlaton 

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