Rue Montpelaz : les rumilliens donneront leur avis

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«Ce secteur connait une certaine dévitalisation malgré sa position stratégique entre le centre ville haut (Place d’Armes, gare) et le centre historique». Lors du dernier conseil municipal, on a, pour le moins, pratiqué la litote en abordant le dossier «urbanisme» consacré à l’ilot Rue Montpelaz-Rue des Tours…
Car, les rumilliens le voient tous les jours,  la rue Montpelaz ne manque certes pas d’attraits, mais elle manque cruellement d’activités, avec ses quelque 25 boutiques désertes. Et d’étude en étude, la situation n’a pas beaucoup évolué depuis de nombreuses années. 
Peut-être va-t-on vers un changement… Car, depuis quelques mois, un cabinet d’études spécialisé travaille sur une «étude prospective du développement urbain du centre ville», et élabore un plan d’actions secteur par secteur. Et «l’ilot» qui englobe la rue Montpelaz et la Rue des Tours a été considéré comme prioritaire. Par ailleurs, Rumilly a été retenue pour bénéficier du dispositif «Action Cœur  de Ville» qui permet de mobiliser des aides pour la redynamisation du centre ville. 
Un dispositif dont les subsides doivent aller, entre autres, en partie à l’aménagement du jardin de la rue Charles de Gaulle et à l’aménagement du quartier de la rue Montpelaz.

Cinq objectifs pour une renaissance
Deux éléments qui laissent espérer une réelle redynamisation de ce quartier. «La rue Montpelaz souffre d’une image dégradée et le secteur de la rue des Tours en limite, composé en partie d’annexes, pourrait être réintégré à la trame urbaine», a expliqué le maire Pierre Béchet lors du dernier conseil municipal. «Travailler sur ces deux espaces dans une logique d’ensemble permettrait de conduire une opération d’aménagement de nature à redynamiser ce secteur charnière du centre ville». 
Cinq objectifs ont été définis pour l’aménagement de l’ilot Rue Montpelaz-Rue des Tours. D’abord réinsérer ce quartier dans la trame urbaine et faire revenir des habitants en cœur de ville par la réhabilitation de logements «qualitatifs et diversifiés». 
Ensuite, intervenir sur l’espace public de la rue «de manière à permettre des cheminements sécurisés, lisibles, agréables et attractifs entre la Place d’Armes et le centre ville historique».
 Par ailleurs, le projet verrait l’aménagement d’une succession d’espaces publics qualitatifs «de manière à créer des parcours urbains agréables». Enfin, il s’agit de concentrer l’activité marchande « suivant des parcours marchands lisibles et attractifs».

Une concertation
Un projet pour le moins optimiste qui, ainsi présenté, ne peut que satisfaire les rumilliens. D’autant qu’il s’inscrit dans un périmètre large qui va de la Place sainte Agathe à la Place Stalingrad et de la Côte des Anciens Moulins à la Rue des Ecoles, dans la continuité de l’opération d’aménagement du site de l’ancien hôpital.
Un projet dont l’envergure impose – c’est la loi ! – d’organiser une concertation de la population avant d’arrêter les éléments de l’opération. Une concertation en deux temps. 
D’abord, les principaux éléments du programme seront soumis à l’avis des rumilliens sur la base du futur cahier des charges qui sera proposé aux candidats à l’aménagement du quartier. Après un premier bilan, une seconde concertation sera organisée en prenant en compte les propositions de l’aménageur qui aura été retenu, avant le bilan définitif et la décision finale.
Un document, sous la forme d’un «Powerpoint» devrait être prochainement (dans les deux mois) disponible sur le site de la mairie de Rumilly afin que «tout le monde puisse se saisir du problème». 
Une messagerie dédiée sera ouverte sur le même site www.mairie-rumilly74.fr. 
En mairie, un registre sera disponible pour consigner les remarques et observations pendant toute la période d’ouverture de la concertation. 
Une réunion publique, prévue le jeudi 28 février prochain à 19h30, donnera l’occasion de présenter les éléments principaux du programme d’aménagement. 
Enfin, une concertation des associations économiques du bassin, ainsi que des chambres consulaires et de l’Unité départementale de l’architecture et du patrimoine (UDAP), sera organisée. 
«A l’issue de cette concertation, un bilan provisoire sera tiré par le Conseil municipal avec un réajustement éventuel de certains éléments du projet».
 

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