«Rumilly, une autre ambition»

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Dix mois après avoir annoncé officiellement sa candidature à l'élection municipale de 2020, Jacques Morisot revient pour nous sur les raisons qui l'ont poussé à le faire aussi tôt dans l'agenda électoral ainsi que sur ses ambitions s'il est élu. Il y a de cela un peu plus de cinq ans maintenant, il créait la surprise au sein de la liste «Rumilly : une ambition nouvelle» en s'emparant de la deuxième place derrière le maire sortant, Pierre Béchet. L'échéance de mars 2020 approchant à grands pas, son ambition de s'asseoir sur le siège de premier élu de la commune est intacte.
Une candidature 
assumée
Quand on lui demande pourquoi avoir annoncé sa candidature près d'un an et demi avant que la campagne ne commence, M. Morisot nous répond que c'est par transparence. 
En effet, pour lui, le principal vecteur du mouvement qu'il porte est l'implication citoyenne. Il ne veut pas que l'étiquette d'un parti lui soit apposée et n'estime pas non plus être un homme providentiel rassemblant des suiveurs derrière lui. Il insistera d'ailleurs beaucoup sur l'idée de groupe et d'équipe durant l'entretien.
Si l'idée d'annoncer aussi tôt sa candidature est venue, c'est aussi pour prendre le temps de fédérer une équipe derrière le projet. En effet, à l'heure actuelle, il y a un nombre suffisant de personne adhérant à ses idées pour constituer une liste mais cette dernière n'est pas prête. 
L'idée étant de faire émerger certaines personnalités mais pour le moment, l'heure est à la construction d'un projet concret. Il ne s'intéresse ainsi pas à la provenance politique de ses futurs colistiers, ce qui importe, c'est d'apporter différents éléments qui sauront chacun apporter leur pierre à la construction en venant avec leurs idées et sensibilités différentes. 
Il précise cependant que même s'il ne pense pas être en retard, il aurait voulu que le projet avance plus vite. Mais il est bien conscient que prendre son temps est nécessaire afin de faire un diagnostic à partir duquel il pourra développer des valeurs, évaluer les enjeux et créer un pré-projet. C'est pourquoi le projet définitif sera présenté à une date plus proche de l'échéance, probablement autour de février. 
Le territoire 
au cœur du projet
Son projet s'articulera beaucoup autour du territoire. Non seulement Rumilly, mais aussi l'intercommunalité qui va avec. Il s'oppose ainsi à la candidature de M. Béchet en 2014 qui voulait faire de Rumilly le centre d'administration locale unique. Aujourd'hui, l'objectif est de faire travailler les différentes communes ensemble au développement du territoire. 
D'après M. Morisot, «Quand il y a une réunion publique, c'est pour annoncer ce qui est décidé.» C'est pourquoi, au cœur de ses enjeux, il place l'implication citoyenne aux côté de l'environnement et la biodiversité ainsi que l'aspect social et culturel de la commune. 
L'idée étant d'impliquer les citoyens dans les prises de décisions afin de leur permettre d'émettre des réserves et ainsi faire évoluer le projet dans un sens qui conviendra à tous. Se voulant homme de terrain, il prévoit aussi d'aller à la rencontre de la population plutôt que rester dans son bureau. 
Pour l'environnement, il prévoit ainsi d'améliorer les infrastructures de déplacement et mobilités douces ainsi que les pistes cyclables est voies vertes. 
De plus, il émet la possibilité d'interdire l'épandage à moins de 150 mètres des habitations. Les agriculteurs hausseront sûrement le ton et rien ne dit que son arrêté ne subira pas le même sort que celui du maire de Langouët qui a eu affaire à la justice. Il veut cependant protéger les terres arable en limitant l'expansion de la ville. 
En effet, il cherchera à trouver un point d'équilibre entre le développement de la population et celui des services qui ne peuvent plus suivre, entre autre l'accueil des jeunes.
Avec les récentes affaires judiciaires ayant touché des membres de l'exécutif national, l'éthique se doit d'être un point central. 
M. Morisot veut donc que non seulement lui mais aussi son équipe soient des élus exemplaires. En 2014, il avait fait signer aux candidats l'accompagnant une charte d'éthique. Cette opération sera renouvelée cette année et elle sera rendue publique. Bien qu'aucun recours légal ne soit possible en cas de non-respect de celle-ci - une charte n'engageant guère que ses signataires - il affirme que ce sera aux citoyens de la faire respecter. Comment, la question se cherche encore une réponse. 
Des doutes pourraient s'élever quant à sa capacité de passer de l'opposition à une position plus décisionnelle, mais surtout exécutive. Il répond alors qu'il a été à la tête de ce qu'il pense être la seule liste à avoir tenu son rang d'opposition, permettant à ses colistiers d'acquérir de l'expérience en six ans de fonctions d'élus. 
Il y a aussi son poste de vice-président au tourisme à la communautés de communes qui lui à permis de développer des compétences de construction et de proposition. 
Ce poste, obtenu après que Pierre Blanc (président de Rumilly Terre de Savoie) ait proposé que l'opposition soit représentée à la vice-présidence, lui a ainsi permis de démontrer sa capacité à diriger et endosser des responsabilités.
Les personnes voulant s'impliquer dans le projet de Jacques Morisot sont invitées à le rejoindre les 10 et 19 septembre à la Maison des Associations de Rumilly. Les réunions se tiendront à partir de 18:30 et jusqu'à 22:30.

 

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