Second tour reporté : et maintenant ?

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Devant la crise sanitaire qui secoue le monde, le gouvernement français s’est vu obligé de prendre des mesures de confinement. Suite à celles-ci, il est bien entendu impossible d’appeler les citoyens à se déplacer dans les urnes ce week-end pour le second tour des élections. Mais que va-t-il donc se passer pour les communes maintenant ? Il y a deux cas de figure. Le premier, qui est certainement le plus simple logistiquement, c’est quand un maire a été élu dès le premier tour. Les nouveaux conseillers municipaux vont pouvoir se réunir dans les huit jours suivant l’élection et mettre en place un maire et ses adjoints ainsi qu’attribuer les rôles à chacun. La seule différence étant que le public ne sera probablement pas invité à assister à l’investiture et que des mesures de précaution seront mises en place afin d’éviter la propagation du virus. La République pourra donc être assurée de continuer plus ou moins normalement et le nouvel exécutif mis en place. Le second cas de figure est, lui, quelque peu plus compliqué. En effet, le code électoral, dans son article L. 56, dispose que «en cas de second tour de scrutin, il y est procédé le dimanche suivant le premier tour». Les communes n’ayant pas élu d’équipe municipale au premier tour auraient donc pu devoir recommencer l’élection complète. Mardi, le Ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a publié un décret abrogeant la convocation au second tour des élections mais maintenant les résultats acquis lors du premier tour. Cela veut donc dire que l’équipe sortante est maintenue dans ses fonctions jusqu’à ce qu’une nouvelle date soit choisie plus tard dans l’année.
L’épine logistique enlevée du pied, se pose maintenant une question morale. En effet, que penseront les adversaires d’un maire sortant ayant réussi à le mettre en ballottage défavorable de l’extension du mandat de ce dernier ? Il gagnera alors quelques mois pour tenter d’inverser la tendance et regagner une position plus confortable.
Cependant, ayant contacté un maire sortant ne se représentant pas cette année pour lui demander son avis sur la question, il a affirmé que le temps n’est absolument pas aux discussions politiques mais à une forme d’union afin de lutter tous ensemble contre le virus. Espérons donc que chacun sache mettre le bien commun avant une éventuelle (ré)élection.                               

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