Sécurité et tranquillité urbaine au cœur du conseil municipal
Lundi 13 septembre, le conseil municipal de rentrée s’est en grande partie déroulé sans tensions particulières. Avant d’ouvrir la séance concernant les divers sujets délibératifs, le maire Renaud Beretti a tenu à rendre hommage à deux ancien élus municipaux, Jean Lyard, disparu durant l’été et Angela Chantereau-Mendola, disparue début septembre. Une minute de silence a été observée en leur mémoire.
Vidéo-verbalisation
Le conseil municipal a adopté l’installation d’un dispositif de vidéo-verbalisation, en complément de l’augmentation des effectifs de la police municipale, de la brigade de nuit, et de la brigade cynophile. Ce nouvel outil va être mis en application pour permettre de réguler, contrôler et verbaliser les comportements jugés dangereux, principalement liés à l’insécurité et l’incivilité routières, tels que les vitesses excessives, les stationnements sur les places réservées aux personnes handicapées, les passages piétons, les pistes cyclables, les voies et arrêts de bus, ainsi que les dérives constatées au sein de certains cortèges de mariage. La vidéo-verbalisation aura également pour but de lutter contre les dépôts sauvages de déchets.
Jean-Marc Vial, adjoint à la sécurité, précise que «ce dispositif ne concernera pas les défauts de règlement de stationnement» et «qu’il s’agit uniquement d’observer et verbaliser les comportements à risque pour autrui».
4 secteurs sont concernés, en centre-ville et en bordure de lac.
Centre ville :
Zone hyper-centre : place de la Gare, avenue Charles de Gaulle, place du Revard, avenue Lord Revelstoke
Zone piétonne : place Maurice Mollard, place des Thermes, square du Temple de Diane, place Carnot, rue du Dauphin
Zone de rencontre : rue du Casino, rue de Genève, square Alfred Boucher (rond-point)
Bord du lac :
Le boulevard Robert Barrier, l’esplanade Jean Murguet, le boulevard du Port aux Filles, l’avenue du Petit Port.
A noter que dans le quartier du Petit Port, les riverains ont créé un collectif afin de lutter contre la vitesse, les nuisances et les incivilités constatées quasi quotidiennement.
A l’entrée de ces 4 zones, une signalétique mise en évidence indiquera aux usagers de la route qu’ils accèdent à une zone contrôlée par des caméras mais également susceptible d’occasionner une vidéo-verbalisation en cas de délit.
La mise en service de ce dispositif ne sera effective qu’après l’avis du préfet, du procureur de la République, de l’officier du ministère public, de la commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) ainsi que de la commission départementale de vidéoprotection.
Renaud Beretti indique qu’«il ne s’agit pas de vidéo-verbaliser en permanence les individus et les comportements routiers mais d’agir de manière efficace dans les zones au sein desquelles les délits sont les plus fréquents».
Le maire ajoute que «la plupart des aixois sont exaspérés par des phénomènes nouveaux qui se sont accentués partout en France, principalement les rodéos au cœur de la ville. Ces délits ne peuvent pas être uniquement contrôlés par la présence policière humaine, qu’elle soit municipale ou nationale. La présence d’un dispositif complémentaire est nécessaire.»
Deux groupes d’opposition ont refusé de voter pour ce dispositif qu’ils considèrent comme étant une atteinte aux libertés individuelles.
André Gimenez a déploré une évolution de la soi-disant «vidéoprotection» en une vidéosurveillance évidente.
Selon Dominique Fié, «Une présence humaine, préventive et dissuasive sur le terrain serait préférable à un affichage coûteux de développement de caméras dont aucune étude n’a à ce jour prouvé l’efficacité, en dehors d’un effet temporaire sur le sentiment d’insécurité ressenti par une partie de la population.»
Marina Ferrari, quant à elle, s’est prononcée en faveur du dispositif, notamment concernant la question du traitement des déchets et des dépôts sauvages, sujet que son groupe avait proposé lors de la campagne municipale et sur lequel ils avaient travaillé : «Je me réjouis aujourd’hui de la mise en œuvre de ce dispositif et pour répondre à monsieur Fié, je considère que le respect de la liberté individuelle, c’est aussi et avant tout le respect des règles».
Brigade cynophile
L’autorisation de la création d’une brigade cynophile (un agent de la police municipale accompagné de son chien) a été votée pour renforcer la brigade de nuit et la poursuite d’augmentation des effectifs de la police municipale. A cet effet, la Ville s’engage à prendre en charge différentes prestations dont les soins vétérinaires, l’entretien, les frais concernant l’alimentation de l’animal et la formation continue car ce type de dispositif nécessite un suivi important principalement en terme de dressage. Un agent de la brigade de nuit, qui a pris ses fonctions début août à Aix-les-Bains, a acquis cette qualité de maître-chien. En effet, son chien et lui font déjà l’objet d’une convention de formation, qui a débuté lorsqu’ils étaient préalablement en poste dans une commune de Haute-Savoie. De plus, un système de rotation d’agents de la brigade de nuit (qui sont actuellement 4) sera mis en place en complément du maitre-chien afin que chacun soit formé à maîtriser l’animal en cas de besoin.
Peu de désaccords
Concernant les autres points à l’ordre du jour, ils ont, pour la plupart, été traités sans réels désaccords, faisant l’unanimité au moment des votes.
Il s’agit notamment des affaires financières (dont l’attribution des subventions de fonctionnement aux associations. 3 types d’aides : ravalements de façades, aide aux copropriétaires aux revenus modestes, aide aux commerçants), de la rénovation urbaine (convention Ville/ARQA (Association de Régie des Quartiers Aixois) pour l’insertion professionnelle des personnes en difficulté en vue de leur faire bénéficier d’un contrat de travail ou encore la convention pour le projet de renouvellement urbain du quartier de Marlioz porté par Grand Lac) et de l’habitat (subvention accordée par Grand Lac pour la création de logements locatifs sociaux). Seul un des points traitant des affaires foncières a été contesté par 1 voix contre et 1 abstention au sein de l’opposition (Dominique Fié et André Gimenez) : l’autorisation d’occupation temporaire (AOT) du domaine public au profit de la «Compagnie des bateaux» - Pavillon d’accueil du Grand Port.
Le maire a remercié l’équipe municipale pour son soutien sur l’ensemble des sujets traités qui n’ont pas nécessité de délibération particulièrement complexe.