Serenity.DOM : «Elles sont exceptionnelles !»

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Ils et elles sont parmi les plus exposé(e)s en cette période de contamination au coronavirus ! Les personnes âgées ou handicapées, plus ou moins dépendantes et isolées, si elles ont l’habitude, par la force des choses, d’un confinement qu’elles vivent au quotidien faute de pouvoir se déplacer librement, font partie des populations « à risque ». C’est dire que les précautions doivent être maximales pour nos ainé(e)s, qu’ils ou elles vivent en établissement ou dans leur propre logement. Sans que les soins et la présence nécessaires ne soient négligés.
Un challenge que les salariées – ce sont surtout des femmes – du service d’aide à domicile « Serenity.DOM » ont relevé depuis le début de cette crise. Parce que chaque jour, il faut aider quelque 850 bénéficiaires du service dont la plupart n’ont, au quotidien, que le contact de celle qui vient pour quelques moments d’aide : toilette, ménage, repas, etc. Et surtout pour une présence…  « Elles ont été exceptionnelles », se félicite – et les félicite ! – François Caputo, le directeur de Serenity.DOM.

Assurer en sécurité
Dès le début de la crise, pour y faire face, trois points essentiels ont été déterminés par l’ensemble des intervenants : protéger les salariés, protéger les bénéficiaires et assurer la continuité du service.  Pour mettre en place un « plan de bataille » efficace, tout le monde s’est appuyé sur un équipement technique déjà en place qui a permis de relier virtuellement les responsables et les salariés : télétravail pour les administratifs, réunions « skype » pour mettre au point les plannings, lien permanents avec les intervenants sur le terrain, etc.
Sur le terrain, justement, dès le départ, les agents à domicile ont pu être équipés de gants (comme d’habitude), de masques FFP2  (« on en avait, heureusement ! ») et de flacons de gel hydro alcoolique (« là aussi, on en avait ! »). De quoi rassurer aussi bien les salariées que les bénéficiaires.  
Il a fallu également repérer les situations les plus difficiles qui imposaient une présence particulière auprès de personnes isolées, dépendantes et loin de leur famille, tandis que les tâches moins nécessaire, comme les heures de ménage « de confort » ont été réduites, le plus souvent à la demande même des bénéficiaires. Le but étant à la fois de recentrer les missions de l’association en privilégiant les actes essentiels (toilette, aide au lever et au coucher, aide aux repas, hygiène, etc.), et de limiter les risques de propagation du virus. Le service « courses » a été maintenu, mais sans accompagnement. Pour chaque intervention, on a cherché à limiter les temps de présence, quand c’était possible.

Mobilisation des personnels
Côté personnel, la situation a demandé des adaptations. Certaines personnes, chargées des travaux de ménage, ont été placées en chômage technique. D’autres ont vu leur planning réduit et ont été placées en chômage partiel. Enfin, les mères de jeunes enfants ont été placées, comme la situation l’impose, en arrêt maladie.
Certaines salariées ont également proposé de maintenir un lien téléphonique avec les bénéficiaires et leurs familles, en particulier pour les personnes les plus isolées.
Côté direction, François Caputo se félicite de pouvoir rester en contact permanent avec les salariées de terrain qui sont mobilisées tous les jours. « Je les ai applaudies, comme les personnels de santé ! », raconte-t-il en se félicitant de pouvoir utiliser les techniques modernes de communication ; « En ce moment, ce n’est pas un luxe ! ».

Après l’angoisse du début de crise, l’organisation du service est maintenant plus rassurante, avec l’appui des infirmiers et infirmières du secteur. Et, pour l’instant, les problèmes de recrutement de personnel sont repoussés. 
Mais cette crise aura bousculé les habitudes. « On entend que « rien ne sera plus comme avant ». Nous, on le ressent. On a appris à communiquer d’une autre façon. Et puis, elles ont été exceptionnelles ! ».
 

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