«Seuls, on ne réussirait pas aussi bien !»
«C’est un moment de cohésion, de partage avec nos partenaires». En accueillant les invités à la traditionnelle «Inspection annoncée », le lieutenant Fabrice Fynn, commandant la Communauté de brigades (COB) de gendarmerie Rumilly-Alby sur Chéran, a tenu à insister sur l’importance pour les militaires de «se sentir reconnus» Tant par les élus locaux que par l’ensemble de la population.
L’inspection annoncée, c’est un moment fort pour une brigade. Chaque année, les gendarmes reçoivent la visite de leur commandant de compagnie départementale pour une visite qui donne l’occasion de dresser un bilan de l’année écoulée. Une visite qui se déroule selon un cérémonial bien «huilé», en présence des élus locaux et partenaires (policiers, sapeurs-pompiers, réservistes, services sociaux, etc.).
Citations
Alignés dans un ordre très militaire dans la cour de la brigade, sous le commandement du lieutenant Fabrice Fynn et de son adjoint le major Thierry Aubourg, les gendarmes ont accueilli le chef d’escadron Eric Dikoume, commandant la compagnie de gendarmerie départementale d’Annecy.
Après le lever des couleurs et le salut au drapeau, les officiers ont procédé à la revue des effectifs, en compagnie des maires de Rumilly et Alby-sur-Chéran.
Avant que le Commandant Dikoume transmette les félicitations des autorités militaires à cinq gendarmes qui se sont distingués lors d’enquêtes ou d’interpellations particulièrement réussies.
Chacun a rejoint ensuite les locaux de la brigade pour un compte-rendu de l’activité de la COB à destination des élus des 26 communes concernées sur le Canton de Rumilly : 15 communes sur le secteur de Rumilly et 11 sur celui d’Alby-sur-Chéran. Soit un ensemble de 43 000 habitants qui mobilise quelque 29 gendarmes, dont 20% de femmes, dont la moyenne d’âge se situe à 32 ans.
Une légère baisse de la délinquance
L’année 2018 aura vu une amélioration en matière de délinquance. Même si les chiffres d’interventions restent relativement stables.
Durant l’année, les gendarmes ont dû intervenir près de 1 500 fois et ont procédé à un total de 329 «mises en cause», 75 gardes à vue, et 11 incarcérations. Des interventions à 70% sur le secteur de Rumilly et souvent nocturnes - près de 700 ont eu lieu durant la nuit – car les «pics» se situent le plus souvent entre 13 et 24 heures. Avec, parmi les causes les plus fréquentes d’interventions, les tapages, les différends familiaux, les accidents…
Au total, sur l’année, les faits d’atteintes aux personnes sont en baisse par rapport à 2017, avec 122 faits constatés, dont 111 résolus. Les atteintes aux biens sont également en baisse sensible de 30% par rapport à l’année précédente.
Le nombre de cambriolages se situait en fin d’année à 130, contre 186 en 2017. Par contre, «le taux de résolution reste faible».
«Cette baisse, on la constate sur l’ensemble de l’arrondissement d’Annecy», a commenté le commandant Dikoume en insistant sur la nécessaire collaboration entre les gendarmes et les élus. «Seuls, on ne réussirait pas aussi bien !», a commenté l’officier dont c’était la dernière inspection à Rumilly puisque, en août prochain, il doit rejoindre une nouvelle affectation.
Petit «zoom» sur les contrôles routiers qui s’ils n’occupent que 5% du temps des gendarmes, ont permis faire baisser de 40% le nombre d’accidents en 2018, avec une diminution de 80% du nombre de personnes décédées.
Au total, 965 infractions ont été relevées, qui ont conduit, entre autres, à 36 retraits de permis de conduire.
Pour l’année en cours, «on reste sur les mêmes problématiques». Au plan général, la lutte contre les trafics de stupéfiants continue, ainsi que celle contre son corollaire, les cambriolages. La sécurité routière restera également l’une des préoccupations.
Des orientations qui seront déclinées sur le plan local. En renforçant le partenariat avec les communes du secteur et la Police municipale de Rumilly, en développant la vidéoprotection, ainsi que des dispositifs comme la «participation citoyenne».
Un attachement
«On se félicite de ces résultats», devait commenter Pierre Béchet, maire de Rumilly, devant ses collègues élus et l’ensemble des effectifs de la Communauté de brigades. «Nous sommes, chacun à notre place, un échelon de la République».
Un message de soutien et d’attachement aux forces de l’ordre dont Jean-Claude Martin, maire d’Alby-sur-Chéran, a tenu à saluer l’engagement sur le terrain et la réactivité, malgré une quantité de travail de bureau très chronophage.
«Les retours de la population sont très positifs, qui marquent le lien de confiance et la proximité avec les forces de gendarmerie».