Sierroz et Lafin : révision du plan innondation ?
Le chantier de réfection des digues du Sierroz terminé, la mairie a pu venir à la rencontre des habitants du quartier pour entendre leurs doléances. Lundi se tenait en effet l’annuelle réunion de quartier du Sierroz et de Lafin, au cours de laquelle plusieurs problématique ont été soulevées.
Un chantier vecteur de nuisances
Le reproche n’a finalement pas été fait avec autant de véhémence qu’on pourrait le croire. Même si le chantier des digues du Sierroz était colossal et très bruyant, il semblerait que les habitants aient compris que c’est pour le bien commun qu’il a été réalisé.
Cependant, lorsque le directeur du Cisalb, Renaud Jalinoux, a présenté ce qui avait été fait, il a tenu a justifier les nuisances sonores par le fait que ce sont des grues de 70 à 90 tonnes soulevant des marteaux de 6 à 8 tonnes qui ont installé 800 tonnes de «planches» en métal pour ré-endiguer la rivière.
Cette protection renforcée est prévue pour avoir une résistance «largement supérieure» à la crue centennale et devrait donc laisser les habitants tranquilles pour plusieurs décennies, voire un siècle.
Quant aux inquiétudes de fragilisation des structures habitables, elles ont été balayées par une expertise avant et après le chantier. En posant des marques sur les fissures déjà présentes avant l’ouvrage, un expert a pu déterminer un agrandissement de moins d’un dixième de millimètre sur celles-ci. Ce qui est inférieur à ce qu’une sécheresse provoquerait en France sur un été, donc négligeable.
Vers la fin de la zone inondable ?
L’ouvrage du Sierroz étant lui-même important, le maitre d’œuvre en a profité pour sécuriser le bassin et aménager les abords du lit.
Ainsi, un travail de sécurisation a été fait en amont, dans les gorges du Sierroz, avec l’installation d’un «peigne à arbres» permettant de filtrer d’éventuels troncs qui flotteraient dans la rivière. Le fond de la rivière a lui aussi été nettoyé, afin d’empêcher des déchets de s’accumuler et de bloquer le cours.
Ces mesures permettent au maire d’Aix-les-Bains d’annoncer son intention de demander la révision du plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) au préfet dès la réception du chantier. Ce PPRI classe actuellement les terrains qui longent la voie ferrée, côté amont du Sierroz, en zone inconstructible. Or, avec ces travaux, la protection est supérieure au risque et les zones devraient pouvoir passer en non-inondables.
Le moustique-tigre, ennemi commun
Au cours de la réunion, un problème a été soulevé, c’est celui de la présence du moustique tigre. M. Jalinoux a indiqué que le chantier du Sierroz n’était en rien responsable de la présence de l’insecte, celui-ci préférant les eaux stagnantes aux cours d’eaux.
Des habitants s’en sont toutefois pris à la mairie, accusant diverses installations d’attirer les culicidés. Parmi elles, les regards d’eaux pluviales, qui, équipés de siphons bloquant les odeurs, favorisent la stagnation d’eaux et de déchets. Il y a aussi la station d’épuration qui a encore des anciens bassins non-couverts et dont l’eau est laissée stagnante.
La circulation, toujours un problème
Avec une augmentation du nombre d’automobilistes de 1,4% par an, on peut estimer que sur six années consécutives, on gagnes 10% de voitures en plus. C’est le taux qui a lieu à l’heure actuelle à Aix-les-Bains. C’est donc sans surprise que les riverains des quartiers du Sierroz et de Lafin ont fait de ce sujet une problématique cruciale. Là où tout le monde semble d’accord, c’est qu’il y a définitivement trop de voitures. Là où personne n’est d’accord, c’est sur comment réduire la circulation. Les uns demandent des dos d’ânes, les autres des rues à sens unique.
Si certains se félicitent de la fermeture du passage à niveau de Choudy pour le calme qu’elle apporte, d’autres soulèvent les problèmes qu’elle crée : enclavement du quartier, perte de clientèle, embouteillages…
Pas uniquement dans ces quartiers, la circulation est un problème qu’il faudra prendre à bras le corps, assez rapidement dans toute la ville.