Terry Madani tête d’affiche samedi soir lors du gala de boxe de Rumilly

La pression monte pour Terry Madani, ici en compagnie de son grand-père et entraîneur. ©Michel Foubert
Le Team Madani est en effet une sérieuse référence en même temps qu'une belle histoire de famille. A commencer par Jimmy, ancien champion d'Algérie et manager général du Boxing Club. Puis il y a eu Sébastien, champion méditerranéen puis de France et du monde dans sa catégorie. Une longue et belle carrière chez les professionnels ponctuée de nombreuses ceintures.
Son frère cadet, Mehdi, a également fréquenté le haut niveau quelques années plus tard avec la satisfaction de disputer une finale de championnat de France. Des galas se sont succédé au gymnase de l'Albanais avec la réussite que l'on connait.
Le Team Madani a rassemblé les passionnés du noble art autour de ses champions et rassemble encore car la relève est assurée maintenant par la troisième génération. Terry Madani, qui fêtera ses 18 ans le mois prochain a baigné tout petit dans le monde de la boxe. Junior deuxième année, Il possède déjà un solide palmarès avec 17 combats pour seulement 4 défaites dont deux en finales de championnat de France. A quatre reprises il a remporté le titre de champion Auvergne Rhône Alpes (AuRA). Une semaine avant son rendez-vous du 3 mai, il nous a confié ses impressions.
Qu'est-ce que cela fait d'être la tête d'affiche du gala 2025 ?
C'est un immense honneur et en même temps beaucoup de pression. Cela me fait bizarre. C'est aussi un rêve de gosse qui se réalise. J'ai baigné dans la boxe depuis tout petit et mon objectif est de devenir professionnel à 19 ans comme mon père.
Pourtant de 5 à 10 ans, on ne vous sentait pas si motivé que cela pour la boxe ?
C'est vrai, je me suis cherché un peu en pratiquant d'autres sports comme le foot, le rugby, le VTT et même le Paint-Ball. Mais cela ne durait à chaque fois pas longtemps. Tout me ramenait à la boxe, en fait. Alors que rien ne me forçait. Mes parents et mon grand-père m'ont laissé libre de pratiquer ce que je voulais. Jamais ils ne m'ont forcé à venir à la salle. C'est un choix personnel donc que j'assume aujourd'hui complètement.
Cela fait donc 8 ans de pratique de plus en plus intense ?
"Au fur et à mesure que l'on grimpe de niveau, il faut travailler, c'est une évidence. Et à la salle Jimmy, Sébastien ou Mehdi sont mes entraîneurs. Il ne s'agit plus de grand-père, père ou oncle, je suis un licencié comme les autres et ils ne me ménagent pas. C'est peut-être même un peu plus poussé dans mes retranchements. Mais j'assume et m'adapte à leurs exigences. J'ai appris de mes défaites pour avancer. J'ai gagné en expérience et en confiance.
Quelle est votre qualité première ?
Le cardio. Je travaille beaucoup la vitesse des enchaînements et le déplacement sur les jambes. Actuellement je m'entraîne deux fois par jour, le matin et le soir après mes cours. Ma taille (1.82m) est aussi un atout non négligeable. J'ai encore une bonne marge de progression et j'ai le caractère et la force mentale pour assumer mon sport et mes études. Je prépare un bac pro d'aménagement paysagiste et agricole.
Terry Madani va appréhender ce rendez-vous devant sa famille et ses amis le 3 mai au gymnase de l'Albanais " C'est obligé et je vais devoir entrer dans ma bulle le moment venu. Pour l'instant je me concentre sur mes entraînements ". Sorti du contexte de la boxe, Terry Madani lit très peu, écoute de la musique des années 80 ou du RAP, sort très peu, n'a pas d'équipe favorite en foot, rugby ou autres. " Je suis très assidu en revanche en ce qui concerne la France dans tous les sports, les J.O. Je suis un pouce chauvin dès qu'il s'agit de la France. J'espère un jour y faire honneur dans mon sport favori ".
Concernant le programme complet du gala, le Team Madani y travaillait encore la semaine dernière. On se dirige vers une série de combats amateurs régionaux et de deux combats professionnels.