Thomas Knittel en quête du trophée
Thomas Knittel, 29, ans, charpentier à son compte, sera peut-être sur le plus beau toit de France s’il peut décrocher la Coupe de France 2021. Il en a fait son objectif. Pour cela il a deux premières étapes importantes à franchir avant d’atteindre la finale, car la compétition en est au stade des quarts de finale qu’il s’apprête à disputer le 29 mai prochain au gymnase de l’Albanais. Le gala sera à huis clos, mais le Rumillien aura l’avantage de boxer à domicile.
Thomas Knittel trace tranquillement son chemin dans la boxe anglaise professionnelle. Déjà 8 combats pour un bilan de 3 victoires, un nul et 4 défaites. Sur le ring, il n’est plus le chien fou que l’on connaissait lors de ses débuts chez les amateurs. Le Rumillien a beaucoup muri et appris de ses défaites. Jamais battu à plate couture, Thomas Knittel est un dur à cuire, endurant, formé au Boxing Club Rumilly où cela ne rigole pas à l’entraînement. C’est justement à la salle à l’issue d’un de ses entraînements quotidiens que nous l’avons rencontré.
Votre dernier combat a eu comme un goût amer car vous pensiez l’emporter ?
C’était mon premier combat en 6 rounds et j’ai très bien tenu la distance. Je n’ai pas terminé fatigué. Même pas marqué car mon adversaire n’a rien proposé de supérieur à moi. Je pensais avoir marqué suffisamment de points dans chacun des rounds pour l’emporter, c’est pourquoi je n’ai pas pris de risques inutiles. Mais j’ai payé au prix fort mon trop plein de confiance. J’ai un peu oublié que mon adversaire boxait à domicile en Alsace. J’ai été victime d’un arbitrage à la maison. Ceci dit la déception est vite passée et je me suis remis au travail.
C’était important cependant de remonter sur le ring en début d’année après de longs mois sans combats ?
Je n’ai jamais coupé les entraînements malgré la Covid-19. J’ai gardé une bonne hygiène de vie. A 21h je dors. Pas une vie monacale quand même, rassurez-vous. Entre le travail, mes 10 heures d’entraînements, je trouve du temps aussi pour construire ma maison et m’occuper de ma famille. La boxe tient une grande place, c’est vrai, mais ma femme est à fond avec moi.
Le BCR est votre seconde famille ?
J’aime venir à la salle après une longue journée de travail. Je suis assidu aux entraînements en compagnie de Mehdi Madani qui est un exemple pour moi. Je le vois progresser tout le temps et cela me motive pour essayer de suivre. A ses côtés j’ai le sentiment de prendre une autre dimension. On boxe dans la même catégorie (poids moyen 72,500kg). On n’a pas la même technique de boxe mais tous les deux on a un bon cardio. Il a l’expérience en plus. J’espère beaucoup qu’il va aller décrocher la ceinture de champion de France le 29 mai. Cela serait une belle récompense pour Mehdi mais aussi pour le club où on est très soudé.
Vous pensez avoir vos chances dans ce quart de finale et pourquoi pas d’aller en finale ?
J’ai fait de cette Coupe de France mon objectif. Tous les boxeurs engagés dans cette compétition, je les connais et ils sont à ma portée. Le quart de finale n’est qu’une première étape que je n’entends pas bâcler. Je sais que j’ai largement les 6 rounds dans les jambes. A moi de montrer que j’ai le niveau techniquement pour me qualifier pour le prochain tour.
Votre adversaire de Toulouse, Ismaël Seck, 31 ans a disputé 3 combats chez les pros pour un bilan d’un nul et 2 défaites. Vous en pensez quoi ?
Que je ne vais pas lui donner l’occasion de remporter sa première victoire. Mon dernier combat était un combat de reprise. Là cela n’aura rien à voir. Je sais que le Toulousain est très grand (1.90m) et technique. Je ne dois pas le laisser contrôler le ring. Si je veux gagner c’est à moi de prendre les initiatives. Pendant 6 rounds, cela va être la guerre. Je le répète, mon but c’est la finale.
Cela fait 7 ans que vous boxez, vous vous donnez encore combien de saisons ?
Tant que j’éprouve de l’envie et que je peux gérer à la fois ma vie professionnelle et ma passion pour la boxe, je continue. La Coupe de France est un super challenge pour moi cette année et je ne vais pas prendre d’autres combats à côté pour me consacrer uniquement à cette compétition.