Torchons, serviettes et pot-au-feu

Ouh la la ! On a pourtant l’habitude des coups bas en politique. Et nos médias nationaux en sont remplis. Petites phrases assassines, attaques frontales et autres mesquineries semblent être le quotidien de nombre de nos grands élus. Pas tous, heureusement.

Jusqu’à maintenant, il me semblait que nos élus locaux évitaient de tomber dans les excès de langage et les coups «en-dessous de la ceinture». Les explications étaient  parfois animées mais toujours relativement courtoises. En tout cas, en public…  J’ai bien l’impression que cette époque est révolue. J’en avais déjà eu l’impression en lisant certains comptes rendus du conseil municipal d’Aix-les-Bains : ça sentait bon  le «Règlement de comptes à OK Corral !». Enfin, c’est ce qu’il me semblait…

Ces derniers jours, ça a l’air de gagner Rumilly. En tout cas c’est ce que j’en ai lu et entendu. Parce que, évidemment, je ne suis pas invitée aux réunions. Et je ne sais pas où, entre les gamins et le boulot, j’aurais le temps d’assister aux assemblées. 

Pour le conseil municipal, je regarde les vidéos sur les moments qui m’intéressent. Là les échanges se font à fleurets mouchetés. On sent l’animosité qui pointe, les petites phrases pour le moins «taquines». Mais chacun reste sinon courtois au moins poli. 
A la communauté de communes, ça a l’air de sentir plus mauvais. Encore une fois, je n’y suis pas allée, j’ai seulement lu les articles correspondants. Et là, on se lâche, dirait-on. Et on dirait bien que, si les choses ne se calment pas, les séances vont devenir tellement houleuse que plus rien de bon ne pourra en sortir.

Je ne suis pas là pour distribuer des bons et mauvais points. D’autant que je ne comprends pas toujours très bien où se situent les divergences. J’ai l’impression que cela touche autant les egos que les grands principes démocratiques. Mais je n’en sais rien. 

Ce que je sais, c’est qu’on ne va pas passer six ans à compter les points. Et qu’il faudra bien que les élus, quels qu’ils soient, majorité et opposition, trouvent les moyens de travailler ensemble. J’ai entendu dire qu’on en était aux menaces : plaintes pour diffamation, recours devant je ne sais quel tribunal, etc. 

Moi, je n’ai pas voté pour le retour des combats de gladiateurs. Et même si je trouve que notre système électoral est loin d’être parfait et empêche un véritable débat démocratique dans les assemblées locales, je veux que «mes» élus travaillent ensemble, en prenant en compte leurs différences et leurs divergences.

Aujourd’hui, j’ai l’impression que l’on va passer les années qui suivent à entendre les noms d’oiseaux proférés par les uns, les mots assassins des autres, à suivre les aventures judiciaires de certains, les réponses «officielles» des communiqués des attaqués, etc. 

Pitié ! Reprenez-vous ! Acceptez ceux contre qui vous vous êtes battus pendant la campagne électorale, qu’ils aient la majorité ou non. Et surtout – mais là je vais dire un mot tabou ! – respectez-vous. 

Parce que nous, les petits électeurs, on pourrait bien l’ouvrir aussi, notre grande gu.… !

Lady Marianne

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