Tour en Queyras
C’est un groupe de 15 randonneurs rumilliens que Jacques Chevalier a entrainé dans le Queyras pour un séjour plus orienté vers les sommets que vers l’itinérance. Une météo plus clémente dans les Hautes Alpes qu’en Haute-Savoie a permis au groupe de réaliser la quasi-totalité du programme prévu, un programme qui rassemblait plusieurs sommets de plus de 3000 m dans ce massif sauvage et parfois aride.
Deux jours à Ristolas dans un gite-refuge confortable à la cuisine recherchée et goûteuse ont permis de se diriger vers le col de Malmaure, puis de réaliser l’ascension de Praroussin, à 2675 m d’altitude.
Le jour suivant, la longue remontée du vallon de Bouchouse amenait aux superbes lacs d’Egorgéou et de Foréant. Quittant alors les sentiers fréquentés, les randonneurs atteignaient au terme d’une montée soutenue le long d’un ruisseau, le petit col de l’Eychassier. Une partie du groupe remontait alors l’arête un peu aérienne du Pic de Foréant, à 3081 m, et pouvait savourer un magnifique panorama sur l’ensemble du massif. Redescendus au col Agnel, c’est à Pontechiarone, sur le versant italien que les randonneurs faisaient étape, au refuge Savigliano, dans un cadre très agréable.
Le Pic Caramantran est ensuite gravi rapidement, en moins de deux heures, au milieu de nombreux randonneurs profitant du beau temps et de la facilité relative de cette ascension à 3025 m. Dans des pentes schisteuses dépourvues de sentier, le groupe atteint ensuite la Punta del Alp, à 3033 m d’altitude, un sommet peu fréquenté compte tenu de la nature schisteuse et un peu instable du terrain d’accès. Après une brève cheminée facile, on peut bénéficier d’un magnifique panorama sur la face nord du Viso et jouir du calme de la montagne. Par des pentes de pierriers faciles et une remontée en sentier, le col de Saint-Véran est atteint en milieu d’après-midi. Un vent violent y souffle, qui oblige à s’habiller. C’est à nouveau hors des sentiers que les randonneurs rejoignent les petits lacs du Blanchet, des cadres sauvages et tranquilles où chacun apprécie le calme et la sérénité avant de descendre s’installer au refuge de La Blanche.
Le mauvais temps annoncé est bien là le mercredi, et la montée au col de la Noire constitue la seule ascension. Le brouillard épais et l’humidité font renoncer au sommet, et sous les capes, le groupe rejoint Saint-Véran. Un transfert en véhicules conduit à Ceillac.
Le beau temps revenu, c’est l’ascension de la Tête de Rissace qui amène les randonneurs, au terme d’un long vallon, à 2965 m. La descente par la crête de l’Allongé et le vallon d’Albert offre une flore extraordinaire et variée, et entraine de nombreux arrêts d’observation. La gentiane croisette, rare dans les alpes du nord, les edelweiss, des orpins, des massifs conséquents de gentianes champêtres et d’oeillets sont particulièrement admirés.
Le long vallon du Cristillan est parcouru le vendredi pour atteindre en un peu moins de 4 heures le col et la Tête de la Cula à 3123 m. L’arête qui lui succède en direction de la Tête du Longet offre encore un panorama fantastique sur le massif des Ecrins, le Mont Blanc très au nord ou le Viso, dans un ciel pur et bleu azur. Le retour par les crêtes un peu aériennes du Cristillan et la descente du col sud du même nom comble les participants.
Mais un séjour à Ceillac ne peut se clore sans une escapade au Lac Miroir. C’est chose faite samedi matin, avant le retour à Rumilly par la Maurienne où une pluie abondante accompagne le trajet.
Un séjour excellent où les marcheurs n’ont pas chômé, et qui les a ravis.