Travaux rue Montpelaz : démarrage de la 2ème phase jusqu’à fin décembre
L’opération d’aménagement du cœur de ville de Rumilly, secteur Ecoles / Tours / Montpelaz, dans le cadre du programme «Action Cœur de Ville» se poursuit avec la deuxième phase des travaux de la rue Montpelaz, qui concerne l’aménagement de l’espace public. Cette phase devrait démarrer mi-juillet et se terminer à la fin de l’année. L’objectif est de pouvoir offrir à la rue une ambiance plus apaisée, plus conviviale et plus agréable, en favorisant une configuration piétonne et en effaçant son caractère routier. Un revêtement homogène en béton désactivé sera coulé sur l’ensemble de la rue. Un grand linéaire en pierres calcaires sera créé pour récupérer les eaux pluviales, des bancs en pierre seront installés et des mats pour plantes grimpantes seront érigés.
Aucune interruption durant l’été
La première phase des travaux de la rue Montpelaz, pilotée par la Communauté de communes Rumilly Terre de Savoie, en partenariat avec la Ville, arrive à son terme pour laisser place à la deuxième phase. Cette première étape, démarrée en début d’année, concernait les réseaux d’eau et d’assainissement (renforcement des réseaux humides (adduction d’eau), séparation du réseau d’eaux usées et réseau d’eaux pluviales), puis l’enfouissement des réseaux électriques : «Nous sommes dans une phase intermédiaire et profitons de la tranchée ouverte pour enfouir les réseaux secs, destinés à l’éclairage public, la vidéoprotection et les bornes, ce qui devait normalement faire partie de la deuxième phase, bien dissociée de la première, mais nous avons rationalisé nos travaux» explique Sébastien Verbrugghe, directeur des Services Techniques. La deuxième phase, pilotée par la Ville, concerne l’aménagement urbain pour une durée de 6 mois (aménagements paysagers, bétons décoratifs, mobiliers). Les trottoirs et voieries restants seront démolis, puis début août, les premières pierres seront posées (caniveau et bordures). Les bétons désactivés seront ensuite coulés de mi-septembre jusqu’à mi ou fin octobre. Enfin, la dernière étape concernera l’aménagement de surface (mobilier, espaces verts avec structures pour plantes grimpantes, arrosage, places de stationnement, petit espace en dalles calcaires, éclairage).
Le directeur des Services Techniques informe que la première phase du chantier a pris un peu de retard car «la difficulté dans ce genre de travaux, c’est que l’on ne sait pas ce que l’on va découvrir sous terre, et dans cette rue étroite il y a une forte densité de réseaux qui a compliqué la réalisation et notamment les branchements, en sachant qu’il faut respecter les réseaux gravitaires. Cela a demandé des adaptations qui ont pris du temps. Ce retard sera très certainement rattrapé grâce à la coordination des phases 1 et 2, et finalement, nous serons peut-être en avance par rapport au calendrier prévisionnel.»
Trois groupements d’entreprise travaillent sur le chantier : voirie et réseaux divers (terrassements, revêtements de sols et bordures, ouvrages) ; espaces verts, arrosage, mobiliers et serrurerie ; réseaux secs, éclairage public et gestion d’accès. Au total, ce sont 10 entreprises locales, de l’Albanais et des deux Savoie.
Ces travaux sont coordonnés entre les diverses entreprises de façon à éviter toute interruption et ainsi réduire la durée du chantier. Les travaux ne s’arrêteront donc pas durant l’été.
Les commerces restent ouverts et vous attendent
La circulation des véhicules restera interdite jusqu’à la fin des travaux. L’accès aux piétons sera quant à lui maintenu, d’un côté ou de l’autre de la chaussée, afin de conserver l’accès aux riverains et aux commerces.
Pour favoriser la visibilité des commerçants fortement touchés par la nette baisse de fréquentation de la rue, un panneau a été installé par la Ville côté Place d’Armes, pour indiquer que leurs boutiques restent ouvertes pendant la durée des travaux. La Ville et le Comité d’Action Economique Rumilly Alby-Développement devraient également bientôt mettre en place une banderole avec le nom des enseignes des commerçants. Le directeur de cabinet du maire informe qu’ils ne devraient subir qu’un jour de fermeture, lorsque les bétons désactivés seront coulés devant leurs boutiques. Depuis le début de l’interdiction de la circulation, en février dernier, les commerçants ressentent cette baisse de fréquentation mais certains souhaitent rester confiants et espèrent bénéficier d’une aide financière.
«Evidemment que c’est compliqué et qu’il y a des contraintes pour les commerçants, avec des clients qui ne viennent plus et c’est la raison pour laquelle des commissions d’indemnisation sont en cours de création, une portée par la Communauté de communes concernant la phase 1 et une portée par la Ville pour la phase 2» confirme le directeur du cabinet du maire.
«Pour bénéficier de l’indemnisation, il faut avoir plus de 3 ans d’activité et me concernant cela fera 3 ans au mois de décembre. Ce qui me sauve aujourd’hui, c’est mon bouche-à-oreille, sans lui, j’aurais déposé le bilan. 70 à 75% de mes ventes se font sur devis. Depuis 3 mois, je n’ai eu aucune entrée. Le mois de juin a été catastrophique, juillet devrait l’être un peu moins mais je crains pour la suite» s’inquiète un commerçant.
«Nous avons ouvert en 2018 et jusqu’en février dernier, nous étions tout le temps en hausse. Depuis, nous sommes légèrement en baisse, avec un chiffre d’affaires de -12%. Ce n’est pas encore la catastrophe, les clients jouent assez bien le jeu.» constate une commerçante.
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Les commerces restent ouverts durant toute la durée des travaux.
Apaiser le secteur et le rendre plus agréable
Une fois les travaux terminés, une première phase d’expérimentation permettra d’observer la façon dont la rue évolue afin de définir une véritable configuration piétonne. L’objectif est d’apaiser le secteur et de privilégier le piéton. La rue a été conçue comme une zone de rencontre pour pouvoir accueillir à la fois les piétons, les cyclistes et la circulation automobile avec une vitesse réduite, limitée à 20 km/h, tout en permettant, malgré l’étroitesse de la voie de circulation, l’accès aux véhicules prioritaires (pompiers, services de gendarmerie, de police…) et aux véhicules de service (livraison…). La largeur de la rue varie de 5 à 10 mètres, en sachant qu’il faut 3,50 pour laisser passer les plus gros véhicules.
Jérémy Huet, paysagiste et mandataire du groupement de maîtrise d’œuvre, fait un point sur l’opération d’aménagement du cœur de ville dans sa globalité, dont la fin de chantier est envisagée d’ici à 2025 et qui concerne cinq secteurs : rue Montpelaz, place Sainte-Agathe, rue des Ecoles, place du Trésor Public, rue des Tours : «Ces 2 derniers secteurs représentent des tranches liées à d’autres opérations. La rue des Tours ne sera pas faite tant que l’opération immobilière ne sera pas lancée pour ne pas endommager les aménagements avant les travaux et la place du Trésor Public est liée à la création du parking silo dans le secteur Salteur».
«Si des places de parking sont supprimées, il faut d’abord en restituer par ailleurs, donc cet aménagement sera conditionné à la création du parking» complète Sébastien Verbrugghe.
Après les travaux de la rue Montpelaz, le chantier se poursuivra, début 2023, place Sainte-Agathe et en haut de la rue d’Hauteville, pour une durée de 6 mois. Viendront ensuite les travaux du secteur rue des Ecoles, de fin 2023 jusqu’à fin 2024, avec un chantier qui s’adaptera au fonctionnement des écoles.
L’espace sera végétalisé, désimperméabilisé afin de redonner un caractère piétonnier à cette rue anciennement ouverte à la circulation. «L’aménagement est encore très routier et le but est de le transformer en mail ou parc linéaire avec du mobilier et un espace plus accueillant pour les parents qui attendent leurs enfants. Un gros travail sur la récupération des eaux de pluie sera également engagé sur les toitures des écoles pour permettre de stocker un volume d’eau pluviale important qui pourra ensuite servir de lieu de puisage notamment pour l’arrosage des espaces verts effectué par les services de la Ville, plutôt que d’utiliser de l’eau potable.» précise Jérémy Huet.
Travaux Ecole René Darmet durant l’été
En parallèle des travaux de la rue Montpelaz, la cour de l’école René Darmet va être désimperméabilisée durant l’été puis végétalisée durant les vacances de la Toussaint pour améliorer la qualité de vie des élèves en offrant un maximum d’espaces ombragés et en apportant des ilots de fraîcheur. Le mobilier de la cour sera également revisité avec l’installation de bancs et de gradins.
Le coût global des travaux d’aménagement du secteur Ecoles/Tours/Montpelaz s’élève à 3 150 000 euros HT. Le Département a attribué une subvention de 1 300 000 euros au titre de la convention-cadre pluriannuelle Action Cœur de Ville de Rumilly du 28 septembre 2018 et l'Etat une subvention de 300 000 euros au titre de la Dotation de Soutien à l'Investissement Local 2021.
Vous pouvez suivre l’évolution de ces travaux sur : www.mairie-rumilly74.fr/operation-damenagement-ecoles-tours-montpelaz/
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(De gauche à droite) Sébastien Verbrugghe, directeur des Services Techniques, Yohann Khamvonsga, de Sols Savoie, Jérémy Huet, paysagiste concepteur et Michaël Bas, chargé de projet bureau d’études Cap Vert Ingénierie Urbaine.
