Trois élus de la majorité démissionnent en fin de séance

Nouveau coup d’éclat dans la vie politique rumillienne… Après un conseil municipal avorté en juillet dernier, pour cause de quorum non atteint suite au départ des deux groupes d’opposition, trois élus de la majorité ont présenté leur démission en fin de séance du jeudi 31 août.

Pour rappel, le dernier conseil avant la pause estivale avait été interrompu au bout de vingt minutes, les deux groupes d’opposition s’étant levés pour quitter l’assemblée, stupéfaits du nombre de sièges vides au sein de l’équipe majoritaire (7 absents sur 23, dont 5 avaient donné leur pouvoir, Ndlr), et reporté à fin août. Les tensions déjà présentes entre les oppositions et la majorité se sont alors accentuées et les reproches ont fusé à travers diverses communications publiques.

Le 31 août, la séance reportée était donc pressentie agitée, elle s’est révélée calme et sans embûches…jusqu’à sa clôture. La vingtaine de points à l’ordre du jour n’ont suscité aucun débat ni animosité, laissant planer le doute sur un apaisement général… avant le coup de théâtre final.

«La politique menée au sein de la Mairie ne correspond pas à l’idée que je me fais de la démocratie…»

Une fois la séance clôturée par le maire, trois conseillers municipaux de la liste majoritaire ont annoncé quitter le navire. Michel Abry, Marie Stableaux et Dominique Garin se sont levés pour remettre leur lettre de démission dans les mains de Christian Heison.

Questionnés sur les raisons d’une telle décision, Michel Abry s’est contenté d’une phrase sybilline, «C’est extrêmement politique», faisant allusion à des mots souvent prononcés par le maire lui-même et ne souhaitant pas en dire plus. Marie Stableaux a expliqué que «cette décision est motivée par le manque de communication». Quant à Dominique Garin, ce dernier déplore que «la politique menée au sein de la Mairie ne correspond pas à l’idée que je me fais de la démocratie, de la manière de gérer une municipalité ni de l’idée générale que nous avions développée durant la campagne et donc des engagements pris envers nos concitoyens».

Ces nouvelles démissions auront-elles des conséquences ? De nouveaux rebondissements auront-ils lieu dans la tourmente politique de la Ville ?

A ce jour, l’équipe majoritaire se retrouve à 20 élus sur 23, et seuls deux candidats (Assia Bouzar et Ilias Charaka) restent sur la liste constituée par le maire. Quand bien même ces derniers acceptent d’intégrer le conseil municipal, un siège restera vide dans le camp de la majorité…