Un appel aux dons et au mécénat pour financer la restructuration du musée Faure

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C'est l'un des projets culturels les plus importants du mandat. La Ville souhaite rénover et agrandir le musée Faure pour lui assurer le rayonnement qu'il mérite. Pour financer les 5,8 M€ nécessaires à l'opération, elle table sur un montage public/privé.

Le musée Faure recèle la deuxième plus grande collection française de sculptures de Rodin et de grandes signatures impressionnistes. Encore faut-il le savoir. Pour les mettre pleinement en lumière et assurer leur rayonnement bien au-delà des frontières aixoises, la Ville porte un ambitieux projet de rénovation et d'agrandissement de ce lieu culturel, d'un coût estimé à 5,8 M€ TTC.

L'adjointe à la culture, Isabelle Moreaux-Jouannet, et la conseillère municipale Amélie Darlot-Gosselin travaillent sur ce dossier depuis un an et demi. « En 2021, la Ville a engagé une étude de faisabilité sur la réhabilitation du musée, portant sur la rénovation fonctionnelle et thermique du volume existant, l’évaluation de la faisabilité d’une extension aérienne et/ou souterraine, et la refonte de la muséographie et de la scénographie pour une mise en valeur des collections », a détaillé Mme Moreaux-Jouannet lors du conseil municipal, le 8 juin. La municipalité s'est entourée de spécialistes de la construction, de la muséopgraphie et de la scénographie et a associé à sa démarche la Drac (direction régionale des affaires culturelles), l'Architecte des bâtiments de France et de grands musées nationaux, comme les musées Rodin ou d'Orsay, avec lesquels le musée Faure entend collaborer.

La collectivité vise 50 à 60% de financements extérieurs

L'édifice actuel, la Villa des Chimères, de 728 m², sera entièrement dédié à l'exposition des œuvres selon une mise en scène intégralement revisitée. « On ne souhaite pas en faire un lieu aseptisé. On conservera l'esprit de cette maison bourgeoise aux parquets qui craquent », assure l'adjointe à la culture. « Le public investira totalement la maison du Docteur Faure comme s’il en était l’invité », ajoute Amélie Darlot-Gosselin.

En contrebas, en grignotant une partie du jardin de la villa, est prévue la construction d'un bâtiment de type orangerie de 260 m², potentiellement sur deux niveaux. Il comprendra l'accueil, la boutique et l'espace pédagogique pour y organiser des ateliers pour les scolaires. Tout le parc sera réaménagé, avec l'ajout de sculptures, et paysagé. « Lors des travaux, le musée sera fermé et les collections prêtées », annonce Mme Moreaux-Jouannet.

Ce projet ne sera possible que si la Ville parvient à réunir les financements nécessaires. « Soit on le reportait complètement, soit on était novateur dans l'approche », indique Amélie Darlot-Gosselin. Elle vise ainsi 50 à 60% de financements extérieurs, par le biais de subventions publiques bien sûr, mais aussi des donations privées, la Mission Bern, les Fondations de France et du patrimoine, et le mécénat, en invitant notamment les Aixois à participer. « Un montage original sur le même principe que la rénovation des cloches de la Sainte-Chapelle, à Chambéry, pour lequel a été fait appel à l'initiative privée », rappelle le maire, Renaud Beretti. Une communication spécifique sera lancée à l'occasion des Journées du patrimoine.

Si l'opération est couronnée de succès, le concours d'architectes pourrait être lancé au premier trimestre 2023, suivi par la consultation des entreprises pour une livraison fin 2024, début 2025.

 

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