Un budget de crise pour le mandat

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Mardi soir, le conseil communautaire de Grand Lac s’est réuni pour voter le budget primitif de l’année 2021. Ce budget, qui peut être revu selon les besoins au cours de l’année, a été présenté comme étant inédit puisqu’il suit une crise sanitaire et économique d’ampleur. Il va donc s’agir de définir des priorités pour savoir à quoi l’investissement sera alloué.
Afin de pouvoir le clore, l’agglomération va donc devoir recourir à l’emprunt, pour le moment prévu à hauteur de 13,6M€. Le taux d’endettement étant encore très bas, Grand Lac a donc mangé tout une bonne capacité de recours à l’emprunt et devrait pouvoir le rembourser sans trop de difficulté.

La transition écologique oubliée ?
Comme relevé par Jean-Claude Croze (maire de Brison-Saint-Innocent), ce budget ne comporte que peu d’appui aux démarches environnementales. Il a été appuyé en ce sens par Dominique Fié (Aix-les-Bains), qui considère qu’il ne fait ressortir aucune volonté politique de l’agglomération de s’engager dans la transition écologique. Il a par ailleurs affirmé que les propositions d’apporter un soutien à l’agriculture biologique locale en commission ont été retoquées.
Renaud Beretti (président, maire d’Aix-les-Bains) a rappelé que le budget d’investissement n’est pas encore définitif puisque le Plan Pluriannuel d’Investissement (PPI) sera lui voté en mars. D’ici-là, les différents élus auront l’occasion de mettre en avant leurs projets et volontés politiques.

Quelques critiques 
formulées

Bien qu’il reconnaisse que ce budget a lieu dans un contexte particulier et soit de transition, Jean-Claude Croze (maire de Brison-Saint-Innocent), relève quelques défauts à ce budget. Tout d’abord, une augmentation non négligeable de la masses salariales (+ 600 000€ hors augmentations mécaniques) pèsera sur les finances. Marina Ferrari (Aix-les-Bains) a confirmé, affirmant que ces dépenses supplémentaires pourraient peser sur la capacité future de désendettement.
Pour le maire de Brison-Saint-Innocent, il faudrait aussi prendre en compte l’éventualité de ralentir certains chantiers afin de pouvoir gagner en capacité d’investissement. Même son de cloche chez Mme Ferarri, qui demande à ce que la prudence soit de mise pour conserver une certaine marge de manœuvre.
Enfin, M. Croze a demandé à ce que les structures «satellites» de Grand Lac soient aussi mises à contribution pendant une ou deux années afin de participer à l’effort collectif.

Le bureau se défend
Olivier Rognard (vice-président aux finances, maire de Ruffieux) a rappelé que «dans tout budget primitif on est amené à minimisé les recettes et surévaluer les dépenses».
Il a été appuyé par Renaud Beretti qui a expliqué que l’enjeu est de préparer le PPI. Il a aussi affirmé son engagement à terminer les projets déjà engagés, tout en les intégrant dans le futur budget.
Il explique aussi vouloir définir des priorités précises, qui détermineront la marge de manœuvre de l’emprunt, ceci afin de réussir à conserver la capacité d’investissement qui existe déjà. Pour ce faire, la capacité d’emprunt choisie l’a été afin de préserver les équilibres budgétaires de la collectivité malgré la conjoncture.

 

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