Un collectif juridique contre Linky

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La société Enedis (ex-Erdf) déploie actuellement de nouveaux compteurs d’électricité «Linky» dans nos foyers. Filiale à 100% d’Edf, dont l’Etat est actionnaire, le géant de l’électricité fait face à des tensions financières en raison d’un fort endettement (37 milliards d’euros). 
A la base, le projet des compteurs dits «Linky» aurait été conçu, d’une part, pour permettre aux usagers de faire des économies sur leur consommation d'électricité, en la contrôlant en temps réel via un compte client sur Internet et en trouvant de meilleures offres commerciales avec les fournisseurs grâce à l’établissement précis de leur profil de consommateur. 
D’autre part, il s’agit pour la société ENEDIS de réaliser d’importantes économies de gestion en supprimant les postes de techniciens qui se déplaçaient pour le relevé des compteurs, grâce au contrôle connecté à distance. 
Inscrit depuis 2015 dans les textes de lois relatives à la «transition énergétique pour la croissance verte», le déploiement des compteurs électriques soulève de nombreuses controverses et contestations. 
En effet, entre installation obligatoire, violation du domicile, protection des données personnelles, risques pour la santé, absence de procédure de consultation publique, surfacturation, ou coûts du projet pour l'usager, les critiques contre les compteurs électrique communiquant sont nombreuses. 
Si trop peu d’élus osent s’opposer à Linky par arrêté municipal, 700 communes résistent sur le territoire national dont localement Brison Saint Innocent. 
Plusieurs associations ont alors vu le jour afin de se liguer et de porter plus haut la voix de l’opposition aux pratiques intrusives. 
Rassemblés sur la plateforme d’action collectives en ligne «V pour Verdict» les associations et citoyens sont représentés par le même avocat, pour rééquilibrer le rapport de force lors du procès ou des négociations. Les frais de justice sont ainsi partagés, tout en permettant à chaque plaignant de conserver sa liberté d'action durant le procès.

Plus forts ensemble
Il s'agit de faire valoir ces critiques en droit, de demander le retrait des compteurs déjà installés et de refuser l'installation pour les foyers en cours de déploiement. 
L'action collective étant au stade d’incubation, le souhait est de rassembler un maximum de personnes réparties dans les 3 départements concernés par l'action, avant le 01 janvier 2019.
 «Le passage en force d'Enedis et de ses sous-traitants nous obligent à réagir parfois en urgence. Un référé peut être introduit sur le fondement des articles 808 et 809 du code de procédure civile où plusieurs conditions doivent être réunies pour qu'un Juge unique enjoigne à ENEDIS de respecter vos refus. 
Nous tentons une action en référé pour des plaignants (…) En attendant, il s'agit ici de présenter une action de fond dont la procédure dure entre 1 an et 1 an 1/2, devant plusieurs juges où le débat juridique est approfondi sur tous les points sensibles de l'affaire » déclare Maître Raffin en charge du dossier Stop Linky sur la Plateforme d’actions collectives. Le coût de l’inscription à la démarche est de 40 euros par foyer. Informations et inscriptions sur le site vpourverdict.com 

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