Un été partagé

Comme on pouvait s’y attendre, l’été 2020 a été plutôt spécial au niveau du tourisme. S’il est encore impossible de faire un bilan précis, la saison s’étendant au moins jusqu’à la fin du mois de septembre, des tendances peuvent être dégagées.
Ainsi, l’office de tourisme a enregistré 63 356 visiteurs sur les mois de juin à août, soit une baisse de 30% par rapport à la même période en 2019. Laurie Souvignet, directrice de l’Office de Tourisme Intercommunal (OTI) a cependant avancé qu’il y avait déjà une baisse de fréquentation depuis au moins deux ans, principalement due à l’utilisation accrue des réseaux sociaux, du chat en ligne et du téléphone. Elle pense aussi que la limitation du nombre de personnes pouvant entrer dans le bureau a pu décourager certains de faire la file, les poussant à chercher les informations autrement.
L’OTI a toutefois fait dans la proactivité, mettant en place un bureau mobile afin d’aller directement à la rencontre des touristes sur tout le territoire. Ce sont ainsi 1400 personnes qui ont été renseignées sur 13 sites.

Un profil type différent des autres années
Cette année, les touristes venus sur le territoire étaient plus jeunes que d’habitude. Il a aussi été constaté qu’il y avait beaucoup de familles et que les origines étaient locales ou régionales principalement mais aussi de Paris ou de Suisse.
Ces visiteurs ont démontré une grande envie de consommer avec les activités nautiques et les loueurs de vélos qui se sont dit satisfaits. Côté restauration, beaucoup de gérants ont vu leur chiffre d’affaires augmenter, certains déclarant même avoir atteint des chiffres records.
Si la clientèle était globalement plus jeune, c’est aussi parce qu’il y avait moins de curistes. En effet, rien qu’avec le protocole, les thermes ont perdu 30% de capacité. Mais au final, la chute de chiffre d’affaire pour les différents acteurs du thermalisme s’élève à 55%. Avec 1 300 visiteurs par jour, les thermes ont ainsi perdu 300 curistes par rapport à 2019.
Côté hôteliers, on a constaté que le mois de juin a été difficile, le mois de juillet assez stable et un mois d’août en amélioration par rapport à 2019. Pour le logement, ce sont donc surtout les 1 200 meublés qui ont subi la crise de plein fouet puisqu’ils ont une clientèle quasi exclusivement composée de curistes.

Le Rhône attire
Avec Chanaz en tête d’affiche, le côté Rhône du territoire a attiré les touristes. La commune de 500 habitants a ainsi vu environ 
163 000 passages sur la passerelle au-dessus du Canal de Savières, contre 126 000 à la même période en 2019 (+29%).
Du côté de la ViaRhôna, ce sont pas moins de 46 599 passages qui ont été enregistrés, soit une augmentation de 11,5% par rapport à 2019 (41 771). Pour Laurie Souvignet, «les locaux ont été premiers touristes du territoire», visitant des lieux qui leurs étaient méconnus.